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Deux ou trois choses que je sais d’elle… Écrits et entretiens, 1966-2003

Recueil chronologique et quasi-exhaustif d’écrits et d’entretiens de ou sur Mosset qui permet de suivre son évolution : des premiers manifestes du groupe BMTP en 1966, aux discussions de la scène new-yorkaise à laquelle le peintre participe dès 1977, en passant par les débats autour de «Néo-Géo» dans les années 1980, jusqu’à sa pratique actuelle.

— Auteurs : Olivier Mosset ; présentation de Lionel Bovier et Stéphanie Jeanjean
— Éditeur : Mamco, Genève
— Année : 2005
— Format : 17 x 24 cm
— Illustrations : aucune
— Pages : 320
— Langue : français
— ISBN : 2-940159-34-3
— Prix : 25 €

Présentation

— Vous êtes peintre ?
— Oui, quand je peins.
— Qu’est-ce que peindre ?
— C’est opérer le transfert de la peinture du tube qui la contient à l’étendue à laquelle on la destine.
— Pourquoi peignez-vous ?
— Pour essayer de comprendre; si je fais un signe c’est pour tenter de le comprendre.
— Quel est ou quel serait pour vous le peintre idéal ?
— Picabia, plus Cézanne, peut-être.

O. Mosset, 1966

L’œuvre d’art est quelque chose que l’on regarde. Cela la rend supportable et quelque fois même, par le biais de mécanismes complexes, intéressante.

O. Mosset, 2002

— Continuer à peindre?
— «Bon qu’à ça», disait Beckett en parlant de son activité d’écrivain. Newmann prétendait que l’on peignait contre le catalogue. Quant à moi, je pense que l’on peint contre le fait de ne pas pouvoir peindre. Si Giacometti n’arrivait pas à représenter, moi je n’arrive peut-être plus à appliquer de la couleur sur de la toile. Pourtant, je continue à peindre et mes toiles sont ce qu’elles sont. Pourquoi alors faire le malin en pensant qu’elles ne sont pas ce qu’elles devraient être ? Elles le sont parfaitement.

O. Mosset, 2003

(Texte publié avec l’aimable autorisation des éditions du Mamco — Tous droits réservés)

L’artiste
Olivier Mosset est né à Berne en 1944. Il vit aux États-Unis depuis 1977 et travaille à Tucson, Arizona.