Communiqué de presse
Maude Maris
Deux horizons
L’architecture représentée devient maquette, manière de voir d’au-dessus, de regarder globalement le monde. La question de l’échelle est reliée à celle du «faux», ses tableaux contiennent cette régularité suspecte qui met en doute notre lecture de l’espace représenté.
Comme l’enfant qui ne peut concevoir l’ensemble d’une maison qu’en en voyant toutes les pièces en même temps, ouvertes sur l’extérieur, il dessine alors la sienne sans façade. Communauté secrète des pièces, leur signification se dévoile dans l’insertion à un ensemble.
Espace mental, projection, construction. Construire un espace, une perspective, un point de vue sur la peinture. Une grande partie des toiles de Maude Maris présente de surprenantes compositions façonnées à partir de documents photographiques tirés du Web. l’évidente artificialité de ces assemblages (renforcée par le traitement sommaire des matières) instaure une étrange dimension ludique.
Pour la chapelle des Calvairiennes, elle jette le trouble au travers d’un ensemble conséquent de volumes peints en deux ou trois (ou peut-être plus.) dimensions. Le regard est trouble face à ces grandes fausses vraies architectures se dressant dans l’espace de la chapelle qui est lui-même une fiction des croyances et des rites sacrés.
L’ensemble des architectures construites et peintes (un cube, une église, un escalier inversé…) vont plonger le regard des visiteurs, à la fois dans la beauté des couleurs, mais dans le trouble de la représentation. On est où? Entre «Deux Horizons».
À noter qu’en complément de cette production, une série de dessins sera exposée au regard, un complément indispensable pour mieux saisir le trouble visuel de cette jeune peintre-architecte.