Le Canard enchaîné de ce jour affirme qu’Eric de Chassey devrait succéder au poste de directeur de l’Ecole des beaux-arts de Paris en lieu et place de Nicolas Bourriaud. Ce dernier, notifié ce matin de son renvoi par la Ministre de la Culture, Fleur Pellerin, semble tout aussi pris de court, ayant appris la nouvelle par voie de presse. Il déplore dans un message sur les réseaux sociaux le caractère immotivé de son renvoi en regard de l’excellence de son bilan et l’inconsistance du motif de «changement de direction politique» invoqué.
Le journal avance en outre que Julie Gayet, proche de la compagne d’Eric de Chassey, aurait joué de son influence auprès de l’Elysée pour lui faire obtenir ce poste. Si les compétences de l’actuel directeur de la Villa Medicis ne sont pas directement mises en cause, reste qu’un tel procédé est loin du vœu de «République exemplaire» prononcé par le Président comme de l’accord passé entre le Ministère et l’Andea (Association nationale des écoles d’art) afin de garantir la transparence des procédures de recrutement des responsables culturels.
Nicolas Bourriaud, déjà déstabilisé par une fronde interne au moment de la privatisation d’espaces de l’Ecole par des entreprises du luxe, avait pourtant mis en place de grands chantiers de réforme et des travaux de rénovation. Avec l’arrivée de Jean-Luc Vilmouth et de Dominique Gonzalez-Foerster, l’l’Ecole des beaux-arts de Paris semblait même sur la voie d’un véritablement renouveau, aujourd’hui considérablement menacé par cette décision.
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