Sylvie Pic
Dessins 2011-12. The myth of interiority
Depuis plus de trente ans, Sylvie Pic poursuit son exploration des formes de l’être et du sentir, résolument à l’écart des modes, des diktats idéologiques ou formels — et surtout de ceux du marché de l’art dit «contemporain». Et ce par les moyens économiques, autonomes (non technologiques) mais affinés, raffinés du dessin.
Son travail se présente en longues séries thématiques où sont explorées et développées la genèse et les variations de ces formes existentielles. The Myth of Interiority, la série présentée cet automne à la galerie Sintitulo, est la plus récente (2011-2012).
Depuis 1989, Sylvie Pic travaille sur des «modèles d’espaces». Ces morphologies de l’espace se déploient le long de séries que l’artiste nomme «Continuity», «to bindivide», «to fold a hole». La tension du geste leur fait prendre corps et permet de capter leurs mouvements infinis. Notre regard glisse sur des lignes qui sont d’hypothétiques limites entre un espace intérieur et un espace extérieur. Nous nous immergeons dans une dimension sensible.