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Dessiner dans la marge

Contributions réunies autour du thème de la liberté du dessin, qui trouve son expression première dans les marges. Griboullis, ornementations, dessins automatiques, esquisses se déploient dans les marges, ne répondent à aucune contrainte, laissent aller la main, donnent libre cours à l’imagination ou à l’inconscient et se révèlent souvent surprenants.

— Auteurs : Boris Eizykman (dir.)
— Éditeur : L’Harmattan, Paris
— Collection : Esthétiques-ars
— Année : 2004
— Format : 13,50 x 21,50 cm
— Illustrations : quelques, en noir et blanc
— Pages : 194
— Langue : français
— ISBN : 2-7475-6729-X
— Prix : 17,50 €

Présentation

Dessiner dans la marge est d’abord le titre choisi pour une journée d’études du Centre de recherches en arts de l’Université de Picardie Jules-Verne qui a eu lieu en janvier 2001. Aux interventions de cette journée sont venues s’adjoindre d’autres contributions pour la présente publication.

Nous avons voulu, par ce thème, redoubler la liberté du dessin par celle des marges. La marge est en effet, depuis les cahiers d’écolier, l’espace de liberté réservé au griffonnage, à l’esquisse rapide ou au remplissage quasi obsessionnel de l’ennui, de la distraction, de l’imagination.

Les images dans les marges témoignent donc du goût pour l’ambiguï;té, pour la simple ornementation, ou pour un art provocant, qui joue, comme le trait d’esprit avec les raccourcis et l’économie, ou se déploie au contraire sur un mode excessif. Dans les marges, un monde à l’envers tourne en dérision, comme le montre Bakhtine à propos du carnaval, les rigidités et hiérarchies habituelles, mais aussi leur stabilité iconographique. Les marges constituent donc, à côté du texte, et en empiétant parfois sur ses frontières, l’espace du figural, espace à voir et non pas à lire, dont Jean-François Lyotard a scruté !’épaisseur, la nature d’événement, l’articulation au desir inconscient.

(Texte publié avec l’aimable autorisation des éditions L’Harmattan — Tous droits réservés)

Les auteurs
Françoise Coblence est professeur d’esthétique et responsable du Centre de recherches en arts de l’Université de Picardie Jules-Verne.
Romain Duval, ATER en esthétique à l’Université de Picardie Jules-Verne, prépare un doctorat d’esthétique à l’Université de Paris I — Panthéon-Sorbonne.
Miguel Egaña, artiste, est maître de conférences en arts plastiques à l’Université de Picardie Jules-Verne.
Boris Eizykman est maître de conférences en esthétique à l’Université de Picardie Jules-Verne.
Gilbert Lascault, écrivain et critique d’art, est professeur émérite en philosophie de l’art à l’Université de Paris I — Panthéon-Sorbonne.
Androula Michaël est maître de conférences en histoire de l’art contemporain à l’Université de Picardie Jules-Verne.
Lafcadio Mortimer est écrivain et topolinologue.
Emmanuel Pernoud est maître de conférences en histoire de l’art contemporain à l’Université de Picardie Jules-Verne.
Denis Pouppeville est artiste et professeur associé à l’Université de Picardie Jules-Verne.
Jean-François Robic est artiste et enseignant-chercheur à l’Université Marc-Bloch de Strasbourg.
Laurence Tuot, agrégée d’arts plastiques, prépare un doctorat d’arts plastiques à l’Université de Rennes II — Haute Bretagne.

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