Jean-Michel Othoniel
Dessin
Privilégiant, par goût des métamorphoses, sublimations et transmutations, les matériaux aux propriétés réversibles, Jean-Michel Othoniel se fait d’abord remarquer par ses sculptures en soufre exposées à la Documenta de Cassel en 1992.
C’est à partir de 1993 que Jean-Michel Othoniel introduit le verre dans son travail et en expérimente les propriétés: transformations, mutations de la matière et rites de passages d’un état à un autre font écho à un autre rite fondamental dans l’œuvre de l’artiste, celui du voyage et du souvenir.
En 2000, un siècle après Hector Guimard, il transforme la station de métro parisienne, Palais Royal-Musée du Louvre, en Kiosque des noctambules ; deux couronnes de verre et d’aluminium dissimulent un banc destiné aux rencontres fortuites dans la ville endormie.
En 2003, à l’occasion de l’exposition Crystal Palace à la Fondation Cartier et au MOCA de Miami, il fait réaliser à Venise et au Centre international du Verre à Marseille des formes de verre soufflé, destinées à devenir d’énigmatiques sculptures, entre bijoux, architectures et objets érotiques.
En 2004, il investit les spectaculaires salles mésopotamiennes du Musée du Louvre dans le cadre de l’exposition Contrepoint. Ses sculptures monumentales de verre et d’aluminium, réalisées spécialement pour l’histoire des lieux, prennent là une dimension calme et intemporelle. La grande rivière blanche aux perles constellées de pointes de seins a été acquise par le musée d’Art moderne de la Ville de Paris et fait partie de la nouvelle présentation des collections du musée.
À l’occasion de «Art Unlimited 2005», Jean-Michel Othoniel expose Le Bateau de larmes dans le bassin situé devant l’entrée de la foire de Bâle. L’artiste, dont le travail lie souvent l’intime au politique, a récupéré et utilisé une barque abandonnée par des boat people cubains sur les plages de Miami.
Publication
À cette occasion, un livre édité par Flammarion mettra en regard un texte de Christine Angot et cent trente aquarelles dessinées par Jean-Michel Othoniel entre 1997 et 2005.
critique
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