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Desfigures Toxiques

09 Déc - 14 Déc 2013
Vernissage le 09 Déc 2013

Depuis plusieurs années, Latifa Laâbissi se passionne pour l’archive historique dans le champ de la danse, ainsi que dans l’histoire coloniale européenne. Les enjeux de ces deux champs peuvent sembler disjoints. Au sein de son projet chorégraphique, ils se trouvent pourtant enchâssés et articulés en permanence.

Latifa Laâbissi
Desfigures Toxiques

Depuis plusieurs années, Latifa Laâbissi se passionne pour l’archive historique dans le champ de la danse ainsi que dans l’histoire coloniale européenne. Les enjeux de ces deux champs peuvent sembler disjoints, ils se trouvent pourtant en permanence articulés, enchâssés au sein de son projet chorégraphique. La question de la figure et de la notion de refoulé forme un motif récurant dans ses œuvres. Ainsi les usages de partition, «de reliques», tableaux vivants, scripts ou «re-enactment» traduisent autant de modalités de mises en jeu de ces questions dans ses pièces. Depuis l’archive se trouve engagée une formulation critique; le fait historique devient déclencheur de fiction, d’autofiction.

Lors de sa résidence aux Laboratoires d’Aubervilliers, Latifa Laâbissi souhaite créer une plateforme de recherche articulée en deux temps. L’un à partir des réflexions développées par la critique post coloniale (théorique, artistique et sociale) et l’autre autours de la notion de «re-enactment» adossée au fait historique. Autrement dit, l’archive comme processus d’activation d’une réalité poétique, politique et critique. Cette résidence de recherche soulève entre autre la question de savoir ce qu’est une archive pour les arts vivants, pour la danse et la performance? Comment en déplier les enjeux pour les rendre actifs? Comment en inventer ses formes?

C’est cet apparent paradoxe de l’archive et du vivant qui sera interrogé à travers quelques pratiques de la modernité: actualisation, documents dans les arts vivants, notion vitaliste de «re-enactment», d’éphémère, de trace, de dispositif de copie, de survivance, de réinterprétation, de reconstitution.

Pour mener à bien cette recherche, seront réunis des artistes, chorégraphes, plasticiens, des enseignants-chercheurs et des critiques en danse, en histoire de l’art, en études littéraires. Le public des Laboratoires d’Aubervilliers et des étudiants en danse et en art plastique seront invités à se joindre à ces groupes de travail. Un grand nombre de rendez-vous sera proposé tout au longe de la résidence à travers différentes modalités: moments de pratique, de visionnage de films, de spectacles, de conférences et dispositifs de parole, de mise en commun de la recherche.

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