Mathieu Mercier
Des spectres et des automates
Placer dans le Dojo des sculptures-cubes et y intégrer les salariés et le mobilier.
Créer de nouveaux points de vue : de sculptures à sculptures, de sculptures à espace.
Opérer un retournement de la situation : les sculptures-visages regardent l’exposition.
Changer les rapports : entre les personnes – les occupants et aussi les visiteurs.
Ce projet a pu se concevoir par la particularité que représente pour l’artiste cet espace expérimental d’expositions. Présentées sur le lieu même de travail des salariés de l’agence de communication, les expositions doivent prendre en charge ce contexte.
C’est sans aucun doute ce rapport à un lieu privé qui a intéressé Mathieu Mercier, particulièrement attaché à la notion d’espace urbain et aux objets qui l’entourent. L’architecture, le design, la fonction de l’objet, sa valeur d’usage sont des constantes dans son travail, qu’il expérimente par des sculptures ou installations.
Au Dojo, la valeur d’usage de l’espace renvoie à un regard sur les oeuvres qui pourraient facilement être assimilées à une fonction uniquement décorative, aussi propose-t-il de retourner la situation et de renvoyer à l’idéal format du «white cube», tel qu’il commença à être défini dans les années 60 comme forme standardisée de présentation des oeuvres.
Pour le Dojo, il s’agit aussi d’une reconnaissance du travail engagé dans ce rapport entre l’art et l’entreprise, une façon très particulière de pratiquer et de vivre l’art au quotidien.
Ces oeuvres, toutes nouvelles et créées spécialement pour l’exposition, sont produites par le Dojo. Ces contextes de production et de déplacement de perception sont le fondement du projet de Mathieu Mercier.