L’exposition « People Person » à la galerie Anne de Villepoix, à Paris, présente de nouvelles œuvres, peintures, collages et sculptures, de Derrick Adams à travers lesquelles il poursuit son exploration de la construction physique de la figure humaine.
Avec People Person, Derrick Adams déconstruit la figure humaine
Le titre de l’exposition, « People Person », reprend celui d’un nouvel ensemble d’œuvres de l’artiste américain Derrick Adams qui s’inscrit dans la continuité de sa série intitulée Deconstruction Worker, débutée en 2011. Cet ensemble de réalisations en cours consiste en des représentations de figures humaines à travers des compositions géométriques minimales. Ces portraits décomposant les corps en une mosaïque anguleuse s’apparente à une étude comparée de la construction physique de la figure humaine.
Fidèle à son approche pluridisciplinaire, Derrick Adams livre avec People Person une série de vingt collages, peintures et sculptures multimédia qui ont recours à de multiples matériaux et supports : crayon, peinture, encre , tissu, papier décoratif, etc. Ces vingt portraits intitulés Figure Walking Into The Light suivi d’un numéro déclinent des figures systématiquement de profil à travers un panel de couleurs, de motifs et une fragmentation potentiellement infinie de leur surface.
Derrick Adams explore le portrait à travers la peinture, le collage et la sculpture
Les figures créées par Derrick Adams semblent être engagée dans un processus simultané de déconstruction et de construction, elles apparaissent à la fois déconstruites et complètes. Elles témoignent de l’intérêt de l’artiste pour la pratique de déconstruction, de fragmentation et de manipulation de la structure et de la surface, une pratique matérielle qui renvoie à une lecture conceptuelle.
Les blocs de couleur, les couches et les superpositions à partir desquels se construisent les personnages de Derrick Adams reflètent en effet les multiples strates, facettes et dimensions que recèlent les individus. A travers ces constructions-déconstructions, Derrick Adams se livre à une exploration du portrait occidental, de ses postures et attributs traditionnels pour alimenter ses recherches sur la race, le sexe et le capitalisme.