Wilfrid Almendra, Vincent Beaurin, Christophe Berdaguer et Marie Péjus, Julien Bouillon, Stéphane Calais, Sammy Engramer, Marc Etienne, Daniel Firman, Régine Kolle, Hugues Reip et Virginie Yassef
Dérive
Mathieu Mercier a construit le commissariat de l’exposition Dérive à partir des oeuvres. Des inclinations formelles et des attractions spontanées d’oeuvres diverses, est né un paysage hétérogène, multiple, suffisamment cohérent pour former un sujet. Bien qu’il ne soit pas nécessairement un thème récurrent des artistes sollicités, la nature, et plus précisément sa représentation, est l’un des enjeux de cette réunion.
Si l’homme en semble absent, il est pourtant partout présent ; chaque oeuvre témoigne de la ou des relations, qu’entretient l’homme à la nature. Une relation parfois proche de la nostalgie – et alors l’évocation des paradis perdus n’est pas loin – ou à d’autres moments, totalement tournée vers l’avenir et la technologie, et qui accepte d’accélérer encore la mutation.
La diversité des points de vue perturbe toute volonté de vision unique, de discours écologique, d’anticipation catastrophiste ou optimiste. Mais cette condensation – d’une nature archaïque, qui pourrait avoir vu naître l’homme, à une nature synthétique – permet, entre le désir de tout stopper et celui d’accélérer, de penser, le temps d’une exposition, une nouvelle relation au monde.
Le Prix Fondation d’entreprise Ricard sera décerné à l’un des artistes de l’exposition le 19 octobre, lors du Bal Jaune.