Denis Castellas
Denis Castellas
La surabondance des images auxquelles Denis Castellas a recours dans sa peinture — portraits d’enfants, de stars, de philosophes, reproductions d’objets divers, éléments de bandes dessinées… — pourrait amener à la conclusion que son œuvre, puisant dans des registres si divers, participe elle-même à l’incommensurable et proliférante iconographie contemporaine. Il n’est qu’à regarder ses œuvres pour se rendre compte que l’image qui advient sur la toile, parfois par collage ou retranscrite directement, n’est peut-être qu’un alibi, qu’un prétexte pour affirmer la réalité première de la peinture et du geste qui la sous-tend.
Sans occulter les significations profondes des sujets représentés, sans oublier les résonances que ces derniers peuvent faire entendre, chaque toile que l’artiste réalise, est un chantier dans lequel les formes visibles résultent de bien nombreuses interventions où les traces colorées ou autres signes graphiques cohabitent avec les marques de gommage et d’effacement, de recouvrement et de saturation. Les œuvres auxquelles l’artiste travaille aujourd’hui confèrent à ces repentirs assumés un statut nouveau où l’incertitude et l’errance font la démonstration de leur force créatrice.
«L’exposition au musée Chagall est, pour l’essentiel, constituée d’œuvres réalisées ces deux dernières années et d’objets réalisés, eux, dans les années 1980 ou 1990. Les Å“uvres de ces dernières années marquent une rupture avec la période picturale précédente, comme les objets constituaient une rupture avec ce qui les précédait. En dehors de la simplification des gestes dans la mise en Å“uvre, je pense que, dans l’un comme dans l’autre cas, on est confronté à un sentiment relevant de la poésie comme lecture du monde et comme moyen de l’habiter.»
Denis Castellas
Cette exposition est organisée par les musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes.
Commissariat
Maurice Fréchuret et Sarah Ligner
Vernissage
Samedi 14 juin 2014 Ã 11h