Daniel Knorr, Vlad Nanca, Mircea Nicolae
Democ(k)racy, L’Art de la guerre/Petites révolutions
Vlad Nanca, Agitateur Culturel, s’engage en échangeant les couleurs de fond du drapeau communiste et celui de l’UE en remettant en question la Vérité derrière le symbole. En exposant les drapeaux des deux entités transnationales tout en échangeant leur couleur de fond, cette oeuvre balise le chemin confus et tortueux qu’a suivi la Roumanie, du Communisme à l’Union Européenne. L’oeuvre montre la facilité avec laquelle les symboles utilisés pour produire des vérités différentes peuvent se transformer l’un en l’autre.
De son côté, Mircea Nicolae s’engage en créant ses interventions locales: cent petites révolutions. Il produit sa propre histoire affective à travers des gestes si petits et si poétiques qu’il est impossible de les décrire avec de grands mots. Au fur et à mesure qu’il vous laisse entrer dans ses sujets profondément intimes, on est apprivoisé par l’honnêteté de la fiction introspective qu’il développe. Ses oeuvres montrent ses façons de produire et de valider la Vérité et le Bien comme étant autonomes et cohérentes en elles-mêmes.
Ensuite, l’agitateur culturel Daniel Knorr s’engage en s’attaquant au système d’élection démocratique au Mexique pour démontrer comment la Bureaucratie, tout en étant médiateur du Pouvoir, l’occulte également. Knorr va plus loin encore: en organisant ses propres élections, il remet en cause le monopole de l’Etat sur le rite magique du suffrage. Ce faisant, il remet en question l’autolégitimation par défaut du Pouvoir lui-même.