Deluge
Peinture figurative, portraits «héroïques» de la jeunesse allemande… Analyse Iconographique du réalisme socialiste et de l’esthétique de la «Jugendbewegung”»(1900-1930). Déluge ou paradis infernal de jeunes hommes, tels des clones, reflets de l’esthétique globalisante de notre société consumériste dans lequel nous tentons de suivre des idéaux standardisés de beauté, érigés en «body-fascism».
Les toiles de Bisky montre tous les souhaits, les rêves et les désirs du XXe et XXI siècles. Les corps sont certes bien dessinés, aux muscles bien façonnés mais les visages restent schématiques et stéréotypés.
Hommage rendu à son professeur, Georg Baselitz, mais aussi en concurrence, et nouveau regard sur la société et sur la peinture. Comme pour Baselitz qui inversa les motifs fin des années 1960, la figuration de Bisky qui utilise une nature fragmentaire, est un moyen finalement (également lee cas pour d’autres artistes de cette nouvelle génération, et pas forcément allemande) pour revitaliser l’abstraction, d’affranchir le regard du spectateur de la narration et le mener vers la peinture elle-même.
Car la peinture de Bisky oscille entre figuration et abstraction, et révèle les possibilités de la couleur, la forme, la surface et la composition. En même temps, Bisky funambule, nous interpelle avec ses toiles menaçantes mais stimulantes, elles nous attirent par leur luminosité et leur raffinement pictural mais à la différence d’une pub, elles ne sont ni dogmatiques ni autocratique.
Bisky combine donc des motifs traditionnels de la Vieille Europe, usant des mécanismes de propagande, de communication publicitaire, et du cinéma …le tout avec des rêves du Nouveau Berlin.
critique
Déluge