Olivier Blanckart, François Curlet, Christophe Doucet, Fabrice Hyber, Présence Panchounette, Philippe Ramette, Patrick Raynaud, Paul Rebeyrolle
Délibérations
L’exposition «Délibérations» rassemble en majorité des sculptures sans oublier des références à la peinture avec un tableau de Paul Rebeyrolle ou encore des toiles à la manière de Jackson Pollock logées dans la niche de Présence Panchounette, choisies en fonction de l’architecture et en écho avec les réflexions menées dans le cadre de l’exercice de la magistrature. À l’image des caissons de couleur de Patrick Raynaud, ces pièces semblent dessiner une chaîne d’opérations, sorte de combinatoire à l’oeuvre déclinant des acteurs et des objets, autour d’une gamme de sentiments qui composent toute la nature humaine.
Au centre de l’exposition, l’installation monumentale d’Olivier Blanckart, composée de six mannequins effectuant une chorégraphie dynamique sur une estrade, évoque des images de notre temps, rythmé par de nouveaux rituels communautaires. Aux alentours, les oeuvres agissent comme la parodie d’un espace fictionnel, entre sagesse et révolte (l’isoloir et la borne de Philippe Ramette), entre confort et inconfort (la niche de Présence Panchounette et la cabane de Christophe Doucet), entre vie et mort (Hyber et Rebeyrolle).
Une table-ronde
L’art contemporain et la loi
Mercredi 4 mars 2009 à partir de 18h30, auditorium de l’ENM
La présentation d’oeuvres d’art au sein d’une institution formant de futurs magistrats est l’occasion de délibérer sur le statut de l’oeuvre d’art au regard de la loi.
En contrepoint de l’exposition «Délibérations», et sur proposition de Olivier Blanckart, cette table ronde a pour objet d’amorcer un débat entre la sphère de l’art et celle de la justice. Animées par des logiques différentes, voire contrastées, elles ne se rencontrent qu’exceptionnellement sauf à l’occasion d’affaires à l’écho retentissant. Si le champ de l’art revendique un espace de liberté totale, le domaine juridique cherche à instruire un cadre légal et à édicter des règles. Il apparaît évident que l’oeuvre d’art ne peut s’affranchir de tout cadre juridique, mais jusqu’où l’artiste entend-il s’en accommoder ?
Des questions qui feront débat entre Olivier Blanckart, artiste, Jacques Toubon, ancien Ministre de la Culture (1993-95) et de la Justice (1995-97) et député européen, Catherine Millet, fondatrice et rédactrice de la rédaction de la revue artpress, Claire Jacquet, directrice du Frac Aquitaine et Didier Arnaudet, critique d’art, modérateur de la table ronde.