L’exposition « Delay » à la galerie Praz–Delavallade dévoile la nouvelle série de peintures de Philippe Decrauzat. Riche en phénomènes optiques, elle s’inscrit dans son exploration des arts visuels, de la peinture au cinéma.
Delay, une série d’une extrême rigueur graphique
La dernière série de peintures de Philippe Decrauzat, Delay, est composée de six tableaux construits suivant les même principes et structures, malgré des formats différents. De Delay (square to black / 24) à Delay (square on the angles to black / 24), s’organisent sur la toile des formes très proches, faites de vingt-quatre lignes teintées tel un nuancier, du noir au blanc, en traversant tous les dégradés de gris.
La forme carrée occupant l’espace de chaque toile trouve dans le dégradé de teintes et dans l’extrême rigueur des lignes tracées en parallèle les moyens d’effets visuels évoquant la rétractation et le mouvement. L’œuvre en deux dimensions offre ainsi l’illusion d’une troisième dimension, laissant imaginer une entité mue par une pulsation ralentie. Les tableaux, entre ressemblance et dissemblance, semblent saisir la même forme à des instants différents.
Philippe Decrauzat explore les arts visuels, de la peinture au cinéma, et le temps
La série Delay s’inscrit dans le travail de Philippe Decrauzat où se mêlent peinture et cinéma. On y retrouve notamment un des éléments essentiels de son œuvre, le temps : les vingt-quatre lignes de chaque peinture font référence aux vingt-quatre images par seconde qui sont la norme du cinéma mais aussi aux vingt-quatre heures que compte une journée. Le titre de la série lui-même, Delay (Retard) témoigne de l’importance de la temporalité dans le langage graphique de Philippe Decrauzat.
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