Carl Andre, Denise Aubertin, Madeleine Berkhemer, Bill Culbert, Georg Ettl, Richard Fauguet, Ian Hamilton Finlay, Michel François, Giuseppe Gabellone, Aurélie Godard, Claire-Jeanne Jézéquel, Michael Kienzer, Laurent Le Deunff, Mathias Le Royer, Didier Marcel, Stephen Marsden, Gordon Matta-Clark, Anita Molinero, Olivier Mosset, Chloé Piot, Peter Rœhr, Aleksandr Rodcenko, Vladimir Skoda, Robert Smithson, Jessica Stockholder, Sarah Tritz, Patrick Van Caeckenbergh, Arnaud Vasseux, Jacques Vieille, Carel Visser
Défilé de sculptures
Pour achever et prolonger l’année de célébration de ses trente ans, le Frac Limousin présente durant l’automne hiver un panorama de la sculpture des quarante dernières années à partir de sa collection.
Cette exposition prend comme point de départ les trois premières salles de la galerie des Coopérateurs transformées lors de l’exposition «Le Grand Tout»: une salle sombre, une salle aux murs recouverts d’une peau brillante couleur vanille et une autre surbaissée par un plafond suspendu rose, œuvre unique d’Olivier Mosset.
La double entrée de cette exposition, à la fois historique par son balayage temporel, et scénographique par le rythme syncopé et en travelling de son architecture, met en relation des sculptures de nature différente (assemblages de matériaux identiques, parfois, hétéroclites, la plupart du temps, complétés par quelques modelages et autres moulages) assorties de contrepoints à deux dimensions (collages, dessins, photographies).
Prolongement de réflexions entamées lors de précédentes expositions («Qu’est-ce que la photosculpture?» 2003, «La tentation de la figure» 2005, «Les incontournables» 2007, «Modélisme» 2009), dont certaines hors les murs («3D» à Périgueux en 2009, «Assemblages, collages, montages» à La Rochelle en 2010), cette exposition raconte une histoire où se côtoient diverses approches de la sculpture selon trois générations d’artistes.
Les différentes œuvres exposées montrent la diversité des pratiques sculpturales de ces quarante dernières années. On pourra y déceler des connexions, des influences (entre Rodcenko et Andre, par exemple), des positions affirmées ou en voie d’affirmation (dessins, maquettes), d’autres qui évoluent dans le temps (le virage d’un Carel Visser en témoigne), mais également des doutes quant à la présence matérielle des œuvres. Ainsi, le lien logique entre photographie et sculpture (prise de note ou enregistrement des différents états de l’œuvre jusqu’à son achèvement) est pris à rebours par Gabellone.
Ailleurs, c’est le film et donc le mouvement qui prédominent et qui apportent à la sculpture un caractère «révolutionnaire». Enfin, et c’est une caractéristique très importante de la configuration spatiale de l’exposition, ce défilé de sculptures est un aller et retour.