ART | EXPO

Deep dark Light blue and neons by Accident

11 Mar - 25 Avr 2009
Vernissage le 11 Mar 2009

Les œuvres exposées au 47, rue Saint André des arts associent néons et peintures, deux matériaux régulièrement confrontés par François Morellet, tandis que les Neons by accident installés au 60, rue de Mazarine, dialoguent avec leur enveloppe architecturale.

François Morellet
Deep dark Light blue and neons by Accident

François Morellet «Deep dark Light blue and neons by Accident» est présentée à la galerie Kamel Mennour du mardi au samedi, de 11 à 19h.

Kamel Mennour présente la première exposition personnelle de François Morellet à la galerie. Figure majeure de l’art de ces cinquante – bientôt soixante – dernières années, François Morellet est l’un des principaux représentants du renouveau de l’abstraction géométrique de la deuxième moitié du vingtième siècle.

S’inscrivant dans la continuité de l’art concret – il découvre l’oeuvre de Max Bill lors d’un voyage en Amérique du Sud en 1950-1951 – ses recherches ont su corollairement s’imprégner des éléments ornementaux de l’Alhambra de Grenade où il se rend en 1952. Ce double héritage favorisera la mise en place d’une syntaxe dite «systématique» que l’artiste va décliner inlassablement en s’appuyant sur une multiplicité de matériaux et procédures.

Celles-ci témoigneront d’innombrables revivifications mais aussi de remises en question des principes théoriques échafaudés par l’artiste dans les années 1950, notamment dans le cadre du G.r.a.v. (Groupe de recherche d’art visuel). En effet, l’artiste ne cessera au fur et à mesure de sa trajectoire de se désolidariser de ce cadre restrictif pour s’attacher avec intuition et un sens aigu de (l’auto-)dérision à en renouveler les bases.

Parmi ses matériaux de prédilection figure la lumière, introduite en 1963 par le biais d’ampoules électriques puis de néons. Malléables, ces derniers épouseront un large éventail de constellations géométriques, se situant en cela formellement dans la continuité de ses réalisations picturales.

Le recours à des horizontales et verticales, diagonales et courbes alimente ainsi depuis plusieurs décennies un répertoire de formes familier que l’artiste dilate et renégocie à des fins souvent imprévisibles. Ces vingt-cinq dernières années, l’oeuvre de François Morellet s’est remarquablement débridée, suspendant l’ascétisme souvent en trompe-l’oeil de ses périodes de jeunesse.

Au puritanisme d’antan succède ainsi depuis le début des années 1980 une série de «débordements» comme si l’artiste ressentait le besoin après une période de rétention, infléchie toutefois par quelques écarts, de libérer le «corps» de son travail.

Les oeuvres présentées à la galerie Kamel Mennour sont emblématiques de cette libération. Les Deep dark, Light blue exposées au 47, rue Saint André des Arts associent néons et peintures dans une mise en correspondance entre ces deux matériaux régulièrement confrontés par l’artiste.

Quant aux Neons by accident (2003) installés au 60, rue de Mazarine, ils cherchent à établir un dialogue avec leur enveloppe architecturale. Autant de possibilités reflétant le caractère inépuisable de ses «lumineuses» recherches menées depuis le début des années 1960.

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