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De l’expérience à l’identité photographique

Catherine Rebois questionne les enjeux de l’expérience en s’appuyant sur le travail de quatre photographes (Francesca Woodman, Patrick Tosani, David Nebreda et Dieter Appelt). Dans cet ouvrage, il est essentiellement question de l’expérience de la photographie et de l’expérience du corps, mais aussi, par extension, de celle du langage.

Information

Présentation
Catherine Rebois
De l’expérience à l’identité photographique

La notion complexe d’expérience, telle qu’elle peut s’avérer liée au photographique, a été le point de départ de cet ouvrage. C’est donc avec la photographie et le photographique que les enjeux de l’expérience sont ici questionnés. L’image photographique, le vécu, la raison, la différence, l’identité, l’art et le contemporain, voilà les points d’ancrage qui nous invitent à travailler la notion d’expérience.

La photographie nous met dans une distance forcée. Elle s’organise dans sa réalité temporelle et met en scène le monde ou son monde. C’est un moyen de connaissance et de re-connaissance. Elle devient œuvre car l’expérience est un jour dépassée, mais elle reste bien expérience de soi au travers d’une subjectivité qui se confronte et se ré-invente face à une réalité.

Comme l’expérience, la photographie comporte des risques car on ne sait pas nous plus où elle nous conduit. Bien souvent, elle ne nous mène pas là où nous l’avions imaginé. Elle met en œuvre: il s’agit alors d’une épreuve, car elle travaille à la fois sur plusieurs temps et en plusieurs temps. C’est le temps de l’expérience.

Catherine Rebois est photographe plasticienne, professeure, docteure en esthétique, sciences et technologie des arts et arts plastiques. Son travail porte sur l’esthétique de la photographie.

«Si Francesca Woodman a choisi la photographie comme médium, comme support à sa création, c’est que ce rapport que l’image photographique instaure avec le temps et avec l’espace — rapport qui, en soi, est déjà particulier — l’intéressait particulièrement.
La photographie impose ses propres règles et nous sommes déjà, avec toutes ces images au cœur d’espaces iconiques particuliers, dans un rapport à l’espace et au temps spécifique. Spécificités qui du reste sont liées aux possibilités qu’offre chaque médium, chaque technique. Le choix d’un médium est essentiel car incontournable et symbolique. Mais il n’est cependant pas capital car, avant tout, c’est le contenu de l’image qui s’avère intéressant.

Cependant, il semble que nous ayons deux espaces-temps qui se croisent, se contredisent et se rencontrent. D’une part, nous sommes en présence d’un espace-temps du médium, celui qu’il impose, celui auquel il fait référence. D’autre part, nous avons affaire à un espace-temps de l’imaginaire de l’artiste, lié au sujet. Par ses choix, l’artiste impose forcément une temporalité autre et spécifique.»
Catherine Rebois

Sommaire
— Préface, Tisser les fils du sens, par Françoise Paviot
— Le mutisme de l’œuvre
— Chapitre I. Un espace dit photographique
— Chapitre II. Un autre temps à l’expérience
— Chapitre III. L’intime à l’œuvre
— Chapitre IV. De la perte à l’expérience de la perte
— Chapitre V. De l’expérience à l’expérimentation
— Un indicible non résolu

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