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De l’action à la conversation

Sophie Lapalu et Jean-Christophe Norman mènent une collaboration qui prend la forme d’entretiens et de textes critiques portant essentiellement sur les actes artistiques et leurs conditions de visibilité. Cet ouvrage, qui retranscrit la discussion entre l’artiste et la critique d’art, propose une étude réflexive de l’œuvre de Jean-Christophe Norman.

Information

Présentation
Sophie Lapalu, Jean-Christophe Norman
De l’action à la conversation

Depuis les années 1980, le Frac Franche-Comté mène une politique éditoriale s’établissant principalement autour de ses expositions; éditions et coéditions de catalogues d’expositions monographiques et collectives. Depuis 2010, la ligne éditoriale du Frac s’est élargie avec trois nouvelles collections répondant à deux missions fondamentales du Frac, à savoir la diffusion et le soutien à la création.

La collection «La conversation», créée en 2014, s’attache à retranscrire la discussion donnée publiquement entre un artiste présent dans la collection du Frac et l’invité de son choix. Elle propose l’étude critique et réflexive d’une œuvre dans son entier.

Depuis 2010, Sophie Lapalu et Jean-Christophe Norman mènent une collaboration qui prend la forme d’entretiens et de textes critiques portant essentiellement sur les actes artistiques et leurs conditions de visibilité. Cet ouvrage s’inscrit dans cette démarche réflexive.

Profondément influencée par Borges, l’œuvre de Jean-Christophe Norman (1964, vit et travaille à Besançon) prend la forme de performances, de marches, d’écritures, de photographies ou de dessins pour interroger les notions de temps, de territoire et de copie.
Depuis 2006, Jean-Christophe Norman développe une suite d’explorations systématiques de grands ensembles urbains à travers le monde avec des principes d’analogie, de superposition et d’évocation d’espaces géographiques autres en reproduisant précisément par la marche les contours d’une ville dans une autre.

Critique d’art et commissaire d’exposition, Sophie Lapalu est diplômée de l’Ecole du Louvre et de l’Ecole du Magasin. Elle enseigne à l’Université Paris 8 et poursuit ses recherches sur l’exposition d’actes furtifs au sein d’un doctorat sous la direction de Jean-Philippe Antoine. Considérant l’exposition et la programmation comme temps d’expérimentation de sa recherche, elle a organisé de nombreuses expositions et publie régulièrement dans des périodiques et des catalogues d’exposition.

«Très vite, j’ai concentré toute mon attention sur le temps, sur le passage du temps. Je regardais à intervalles réguliers, le cadran d’une montre numérique, et je recopiais ce temps vu. Toujours dans le même ordre: le jour, le mois, l’année, l’heure, la minute, la seconde. C’était pour moi une façon de raconter une histoire personnelle, mais sans anecdotes, de la façon la plus simple et la plus directe possible. Cela a duré comme ça plusieurs années.

Plus tard, quand mon état de santé s’est amélioré, quand enfin j’ai pur retrouver mes capacités, j’ai compris que je devais exploser ce cadre de la feuille ou du tableau. Un jour, après un voyage au Japon, j’ai reçu d’une amie une photographie où on la voyait marcher en kimono dans les rues de Tokyo. Elle semblait marcher sur un fil. En voyant cette image, j’ai visualisé une ligne et j’ai imaginé mon écriture sous cette forme. J’ai commencé à écrire ainsi sur le sol à Paris avec des craies blanches. Tout d’abord sur des portions de rues, puis des rues entières et ainsi de suite. Très vite, j’ai imaginé des traversées de villes entières en usant de cette méthode. Et la première que j’ai traversée ainsi a été Berlin. C’était en 2005.»
Jean-Christophe Norman

Diffusion
Les Presses du réel

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