— Éditeur : Le Pérégrinateur, Toulouse
— Année : 2003
— Format : 16 x 24 cm
— Illustrations : nombreuses, en couleurs
— Pages : 32
— Langue : français
— ISBN : 2-910352-42-0
— Prix : 12 €
Présentation
«Comment une création artistique contemporaine peut-elle s’insérer dans un monument millénaire en lui étant fidèle, tout en lui apportant du nouveau ?» Telle est la question qui, le 25 septembre 1995 à Conques, a réuni le médiéviste Jacques Le Goff et le peintre Pierre Soulages à propos des vitraux que ce dernier venait de créer pour l’abbatiale Sainte-Foy.
Pierre Soulages évoque l’abbatiale comme le lieu de l’une de ses premières émotions artistiques, tout en exprimant en quoi sa démarche se fonde sur une analyse objective de l’architecture. Sa démarche à Conques interroge l’émotion pour en restituer la portée universelle. Les vitraux sont comme la démonstration ontologique du lieu dans sa fonction d’appel, et sa restauration.
C’est ce que Jacques Le Goff révèle lorsqu’il dit que l’artiste doit intervenir «dans la matière et dans la vie même du monument» pour préciser un peu plus tard combien il est essentiel que cette intervention soit consonante avec «le sens originel et historique» de ce dernier.
Au fil de cet entretien captivant entre les deux figures, la question, qui pour l’historien se place au cœur même de sa pratique de l’histoire, l’histoire dans la longue durée, devient «l’histoire est-elle porteuse d’une exigence à l’égard de l’artiste contemporain ? l’artiste contemporain est-il porteur d’une exigence à l’égard de l’histoire ?»
(Texte publié avec l’aimable autorisation des éditions Le Pérégrinateur)
Les auteurs
Pierre Soulages est né à Rodez en 1919. En 1986, le ministère de la Culture lui demande de réaliser des vitraux pour l’abbatiale de Conques, qu’il achève en 1993.
Jacques Le Goff est né à Toulon en 1924. Agrégé d’histoire, il a été directeur d’études sur l’anthropologie historique de l’Occident médiéval à l’École des hautes études en sciences sociales. Auteur d’une œuvre importante marquée par des ouvrages devenus des «classiques», il est consiteré aujourd’hui comme l’un des plus grands spécialistes du Moyen Âge.