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De la beauté des latrines. Pour réhabiliter le sens au cinéma et ailleurs

Le cinéaste écrivain Noël Burch examine les éléments constitutifs des «idéologies réactionnaires» dans la pensée universitaire française, prenant pour base de réflexion le cinéma.

Information

— Titre : De la beauté des latrines. Pour réhabiliter le sens au cinéma et ailleurs
— Auteur : Noël Burch
— Editeur : L’Harmattan, Paris
— Collection : Champs visuels
— Année : 2007
— Format : 15,5 x 24 cm
— Pages : 308
— Langue : Français
— ISBN : 2-296043-411
— Prix : 27,50 €

Présentation
De la beauté des latrines. Pour réhabiliter le sens au cinéma et ailleurs
Noël Burch

«Il n’y a vraiment de beau que ce qui ne peut servir de rien ; tout ce qui est utile est laid, car c’est l’expression de quelque besoin, et ceux de l’homme sont ignobles et dégoûtants comme sa pauvre et infirme nature. L’endroit le plus utile d’une maison, ce sont les latrines.» Ces phrases de Théophile Gautier, où l’on peut voir le premier manifeste, en 1834, du formalisme moderniste, de «l’art pour l’art», ce livre s’attache à les réfuter. Si l’objet principal du travail de Noël Burch demeure ici encore le cinéma, son propos dépasse ce cadre, car la sensibilité élitiste, esthétisante qui informe la quasi-totalité des «études cinématographiques» dans les universités françaises ainsi que les publications spécialisées les plus influentes dans ce domaine, a des incidences bien au-delà des arts.

Cet esthétisme hégémonique est aussi profondément «masculiniste» qu’il est élitiste, et va de pair avec la résistance farouche opposée par la hiérarchie intellectuelle à la pénétration en France des travaux cruciaux conduits, notamment par des féministes, dans les pays anglo-saxons depuis une trentaine d’années — sur le cinéma mais aussi sur la littérature, l’histoire, les humanités en général. Or, c’est sur ces sources-là que l’auteur s’appuie principalement, présentant ici pour la première fois en français une critique d’ensemble des idéologies réactionnaires — avant-gardisme obscurantiste, misogynie, mépris de la culture de masse — qui déterminent non seulement de larges aspects de la pensée universitaire en France, mais aussi l’actuelle confusion politique de nos élites intellectuelles.

L’auteur

Noël Burch, après dix ans comme professeur de théorie et d’histoire du cinéma aux universités Paris 3 et Lille 3, est revenu à sa vocation première de cinéaste et écrivain. Actuellement, il travaille avec Geneviève Sellier sur les téléfilms français, et sur les textes du théâtre lyrique des XVIIIe et XIXe siècles.

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