David Askevold
David Askevold
Né dans le Montana en 1940, il a essentiellement vécu à Halifax où, au début des années 1970, l’enseignement expérimental de David Askevold au Nova Scotia College of Art and Design, et notamment sa Project Class récemment documentée par le jeune artiste mexicain Mario Garcia Torres, a joué un rôle essentiel dans l’histoire de l’art conceptuel.
Cette influence se prolongera encore à Calarts, où à la fin des années 1970, il enseignera à des étudiants comme Mike Kelley ou Tony Oursler dont les oeuvres portent encore en elles les traces de son univers.
L’oeuvre d’Askevold, surtout à ses débuts, associe des systèmes et structures systématiques à des narrations élusives pour créer un univers d’où semble fuir toute signification stable. Le flou, le mouvant, l’obscurité et les ombres caractérisent un vocabulaire formel d’où émanent un trouble et une émotion, un humour noir aussi, qui le distingue des pratiques conceptuelles qui lui sont contemporaines.
L’occulte, les rituels, la musique country font partie des références culturelles privilégiées par Askevold dès la fin des années 1960. Souvent Askevold décline une oeuvre sous plusieurs formes, oeuvre sonore qui devient une vidéo ou une édition photographique.
Au Consortium, pour la première fois depuis 30 ans, une exposition rassemblera une quinzaine des oeuvres parmi les plus essentielles d’Askevold, de la fin des années 1960 à aujourd’hui.
Trois installations majeures ont été reconstituées pour structurer l’exposition: Kepler’s Music of the Spheres (1971-1973), Delville’s visit (1981), Two Hanks (2002) et une collaboration avec Tony Oursler (achevée par Tony Oursler après la mort d’Askevold).
Autour d’elles, trois installations photographiques majeurs: The Ambit (1975-1976),Ten States in the West (1978-1979), Poltergeist and Two Dreamers (with Mike Kelley) (1979).
Des films, dessins et éditions permettront de découvrir en profondeur l’oeuvre d’un artiste complexe, émouvant, influent, mais méconnu.
critique
David Askevold