Jean-Michel Alberola, Arman, Lewis Baltz, Martin Barré, Christiane Barrier, Philippe Bazin, Jean-Pierre Bertrand, Joseph Beuys, Jean-Charles Blais, Rémi Blanchard, Maurice Blaussyld, François Boisrond, Daniel Boudinet, Georges Brecht, Sophie Calle, Florence Chevallier, Arnaud Claass, Robert Combas, Olivier de Bouchony, Pierre de Fenoyl, Jean Degottex, Hervé di Rosa, Erik Dietman, Michel Dieuzaide, Pascal Dolemieux, Noël Dolla, Patrick Faigenbaum, Lee Friedlander, Gérard Garouste, Gérard Gasiorowski, Ralph Gibson, Yves Guillot, Jaroslava Hatlakova, Guy Hervais, Noëlle Hoëppe, Jean-Olivier Hucleux, William Klein, Pierre Klossowski, Mario Merz, Jean-Luc Mylayne, Helmut Newton, Claude Nori, Roman Opalka, Panamarenko, Anne Péry, Bernard Pesce, Jean-Pierre Pincemin, Bernard Plossu, Bruno Requillart, Jean-Philippe Reverdot, Bettina Rheims, Willy Ronis, George Rousse, Yvan Salomone, Jean-Michel Sanejouand, Magdi Senadji, Richard Serra, Alice Springs, Keiichi Tahara, Hervé Télémaque, Barbara Thaden, Jean-Loup Trassard, Yves Tremorin, Pierre Vallet, Bram Van Velde, Jacques de Villeglé et Catherine Viollet, Carmelo ZagariDans l’oeil du critique – Bernard Lamarche-Vadel et les artistes
Dans l’oeil du critique présente une réflexion sur le rôle du critique d’art à travers les choix d’une personnalité flamboyante, caractérisés par la prise de risque et le refus du goût commun, ne suivant aucune piste déjà tracée ni groupe constitué.
Les choix de Bernard Lamarche-Vadel sont marqués par la diversité et son attachement à la singularité de grands artistes : Arman, Martin Barré, Lewis Baltz, Joseph Beuys, Jean Degottex, Erik Dietman, Gérard Gasiorowski, Mario Merz, Helmut Newton, Roman Opalka, Richard Serra…
Bernard Lamarche-Vadel (1949-2000) incarne la diversité de la scène artistique française des années 1980. Il fait de sa vie une oeuvre aux dimensions multiples, portée par l’art et la littérature et hantée par la mort. Il endosse de multiples casquettes : critique théoricien, commissaire d’exposition, préfacier, directeur de la revue Artistes, collectionneur éclairé, poète et romancier.
L’exposition est conçue comme un grand cabinet de lecture qui aborde cet enchaînement de prises de positions. Le public est invité à lire, voir, écouter les analyses de Bernard Lamarche-Vadel en regard de plus de 250 oeuvres (peintures, sculptures, installations, photographies) qu’il a commentées, aimées, ou acquises. Une centaine d’artistes sont présentés, témoignant du lien fort qui les unissait à celui qui fut leur ami, leur porte-parole, leur collectionneur.
Le parcours thématique s’organise autour de ses engagements successifs. Durant les années 1970, il développe ses outils de réflexion en lien étroit avec Joseph Beuys, Jean Degottex, Gérard Gasiorowski, ou Jean-Pierre Pincemin et organise l’exposition « Abstraction analytique à l’Arc » en 1978.
De 1978 à 1981, il dirige la revue Artistes qui se démarque en donnant la parole aux artistes européens : Mario Merz, Arman, Helmut Newton, Bram Van Velde…
En 1981, il organise « Finir en Beauté », réunissant dans son loft parisien des artistes alors inconnus qui partagent une approche très visuelle de la peinture : Jean-Michel Alberola, Jean-Charles Blais, Rémi Blanchard, François Boisrond, Robert Combas, Jean-François Maurige, Hervé di Rosa, Catherine Viollet. Il lance ainsi la Figuration libre qui marquera les années quatre-vingts.
En 1986, il présente onze artistes dans l’exposition « Qu’est-ce que l’art français ? » : Martin Barré, Jean-Pierre Bertrand, Erik Dietman, Robert Filliou, Gérard Garouste, Gérard Gasiorowski, Jean-Olivier Hucleux, Pierre Klossowski, Roman Opalka, Jean-Michel Sanejouand, Jacques Villeglé. Il est alors un des seuls à soutenir ces artistes qui seront ensuite encensés par les institutions.
Parallèlement, il fédère un « atelier photographique français » auquel il confère une importance égale à celle des plasticiens. Il constitue alors une collection de plus de 1700 photographies historiques et contemporaines, dont certaines sont présentes dans l’exposition.
Ecrivain avant tout, ses poèmes et romans, en partie autobiographiques s’élaborent autour de quelques thèmes : la mort, la nature, la matière, l’animalité, qui traversent ses choix et ses textes critiques. En 1994, Vétérinaires reçoit le Goncourt du premier roman. Il sera suivi de trois autres livres dont L’art, le suicide, la princesse et son agonie qui décrit de manière prémonitoire son suicide.
Une évocation de son bureau constitue la matrice de l’exposition à travers documents et oeuvres qui lui ont appartenu. Cette plongée dans l’intimité de Bernard Lamarche-Vadel s’accompagne de sources sonores et audiovisuelles.