Communiqué de presse
Daniel Tremblay
Daniel Tremblay
La carrière de Daniel Tremblay a démarré en 1980 à la Biennale de Paris et s’est achevée accidentellement en 1985 à l’âge de 35 ans. Durant ces cinq années, il a produit plus de 130 dessins, sculptures, bas-reliefs et installations.
Après des études à l’école des beaux-arts d’Angers, Daniel Tremblay étudie au Royal College of Art à Londres de 1975 à 1978. C’est à cette même période en Grande-Bretagne que de jeunes artistes comme Bill Woodrow, ou encore David Mach, hors des systèmes, se positionnèrent autrement face à leur pratique. Foisonnantes, leurs recherches témoignèrent de la vitalité et de la diversité d’une nouvelle génération. Daniel fut l’un des rares français à s’engager dans cette aventure. De cette culture anglo-saxonne, il a gardé le goût de la sculpture et un humour qui tranchait vigoureusement avec la production artistique française de l’époque.
Son travail s’appuie sur le détournement de matériaux banals (ardoise, caoutchouc, moquette…) et d’objets du quotidien tels que des brosses, des perles, des chaussures, des paillassons. Dense et inventive, chaque œuvre illustre de petites histoires intimes.
Le mur puis l’espace sont au centre de ses préoccupations plastiques : il se définit d’ailleurs comme un sculpteur de «bas-relief». Il y fixe des personnages esquissés à l’aide de contours, des visages dessinés dans une carpette, des poussières d’étoiles et nous projette dans un monde empli de poésie avec ses œuvres subtiles et empreintes de tendre dérision. «Je pense que l’utilisation de l’objet a quelque chose de dérisoire, et la dérision dans mon travail a été une préoccupation majeure».
Cette exposition présente 36 pièces majeures de l’artiste autour de trois axes :
– les Å“uvres de l’artiste acquises par les collections publiques françaises et étrangères. Parmi elles, le Musée des beaux-arts d’Angers, le Musée national d’art moderne, le Musée d’art moderne de la ville de Paris, le Moderna Museet de Stockholm, le Ludwig Museum im Deutschherrenhaus de Cologne
– la réplique de The Last Wave, installation créée en 1984 à La Jolla (Museum of contemporary art de San Diego), dont l’élément principal, en l’occurrence une tête en polystyrène recouverte de cartes postales, a été offerte par la compagne de l’artiste, Carol Moreau, au musée en 2005
– la donation en 2000 de 7 Å“uvres majeures ainsi que le fonds d’atelier de l’artiste par la galeriste à laquelle il a toujours été fidèle, Farideh Cadot.
Durant l’exposition, la diffusion d’un extrait sur Daniel Tremblay du film du cinéaste Heinz-Peter Schwerfel, Peinture fraîche, made in France (1985), viendra compléter l’exposition.