Designer connu des amoureux de science-fiction futuriste, Daniel Simon est spécialisé dans le design de véhicules. Basé à Los Angeles (USA), il conçoit régulièrement des œuvres pour le cinéma à effets spéciaux. Daniel Simon a notamment redessiné les motos lumineuses du film Tron: Legacy (2010, Joseph Kosinski). Il a également conçu les vaisseaux et drones (Bubbleship, Drone) du film Oblivion (2013, Joseph Kosinski). Ainsi que les véhicules de Captain America: First Avenger (2011, Joe Johnston). Pures équations en mouvement, ses images de véhicules font rêver. Mais Daniel Simon travaille aussi avec des constructeurs automobiles sur des carrosseries de modèles et prototypes fonctionnels. Comme Lotus (2013 Lotus LMP2 ; C-01 motorcycle), par exemple. Entre fiction et ingénierie, Daniel Simon est également présent dans l’aventure Roborace, avec le design de la première Robocar.
Robocar de Daniel Simon : quand le design rencontre l’intelligence artificielle
Roborace (nom du constructeur et de la compétition créés en 2016) s’inscrit dans le prolongement des courses de Formule 1. Mais en version véhicules électriques (Formule E), et sans pilote humain biologique. Autrement dit, Roborace conjugue Formule 1 et intelligence artificielle — le véhicule est son propre pilote. Actuellement, il existe un véhicule de ce type pleinement opérationnel : la première Robocar. Laquelle a complété sa première course le 14 juillet 2018, sur le circuit de Goodwood (Royaume-Uni). Présentée pour la première fois au Mobile World Congress de Barcelone en février 2017, Robocar a, côté carrosserie, été dessinée par Daniel Simon. Au niveau technologie embarquée, elle est dotée d’un cerveau Drive PX2, par Nvidia — autrement connu comme constructeur de cartes graphiques. Pour une puissance de calcul allant jusqu’à 24 trillions d’opérations par seconde. En fibre de carbone, avec ses 2 mètres de large et 5 de long, elle pèse actuellement 1350 kilos.
Robocar de Roborace : voiture électrique autonome, sans cabine de pilotage
Sans le corps d’un pilote humain à son bord, la répartition des volumes est différente. Le cerveau Nvidia se trouve au centre du dispositif, un peu à l’avant du véhicule. Côté sensibilité, Robocar est dotée de 5 capteurs LiDAR (light / laser detection and ranging) [détection et estimation de la distance par lumière / laser]. Ainsi que de 18 capteurs à ultrasons et 6 dispositifs de positionnement autonome couplant caméras AI et GNSS (Global Navigation Satellite System). Disposant d’une logique de type apprentissage profond [deep learning], le système Robocar perçoit son environnement à 360 degrés. Ce qui lui permet de créer, et d’ajuster, ses trajectoires en temps réel. À une vitesse pouvant dépasser les 300 km/h, grâce à 4 moteurs électriques — un à / pour chaque roue — d’une puissance totale de 500 chevaux. En osmose avec ses spécifications, le design de Daniel Simon frôle la perfection ergonomique. À suivre.