L’exposition « Damien Cabanes » à la galerie Eric Dupont, à Paris, dévoile de nouveaux tableaux de l’artiste : des portraits et des vues d’atelier.
Les vues d’atelier de Damien Cabanes s’apparentent à un catalogue de choses
Cette nouvelle exposition personnelle de Damien Cabanes réunit une quinzaine de tableaux récemment réalisés par l’artiste, dans lesquels se poursuit la mise en peinture de son monde quotidien. Plusieurs d’entre eux, formant la série intitulée Intérieur d’atelier, sont des images de l’atelier de l’artiste. Dans l’un d’eux se détachent sur le fond blanc de la toile des motifs quasiment abstraits, formes géométriques et touches plus vagues, dans une grande variété de couleurs. Un autre revêt un caractère plus figuratif. On y distingue nettement des pots de peinture, une table, des larges tissus, des toiles et des plantes.
Les vues d’atelier de Damien Cabanes s’inscrivent moins dans la tradition réaliste du thème de l’atelier du peintre telle que l’incarnait Gustave Courbet que dans la peinture accumulative d’Henri Matisse. Chez Damien Cabanes, la représentation de l’atelier est l’occasion de réaliser, de tableau en tableau, une sorte de catalogue de choses. Chaque tableau est un véritable nuancier de couleurs dans lequel tous les objets sont traités avec le même soin, sans volonté de valorisation ou d’idéalisation.
La peinture de Damien Cabanes : une représentation brute de l’environnement immédiat
Les tableaux de Damien Cabanes obéissent tous à une même logique de représentation directe du réel. Ils ont pour sujets des éléments banals, qui sont ceux que côtoie au quotidien l’artiste. Celui-ci n’effectue aucune sélection, aucune mise en lumière de détails particulier : il se contente de rendre compte de façon brute, à travers l’outil pictural, de son environnement immédiat, de tout ce qui se présente à lui.
Témoignages d’une existence partagée entre l’atelier et la campagne, les œuvres de Damien Cabanes renvoient aussi bien l’image d’objets que d’êtres humains, d’animaux, et de paysages ruraux. L’exposition conjugue ainsi des vues d’atelier et des portraits comme Esther et Claire, Louise assise de face ou encore Louise et Agnès assises de profil, dont les titres trahissent la simplicité et la spontanéité.