Cette page a été un peu chahutées en passant de l’ancien au nouveau site, les corrections sont en cours.  
Non classé

Daido Moriyama

31 Oct - 11 Jan 2004

200 photos des 4 dernières décennies au Japon: bouleversements sociaux, visuels, et existentiels. Rétrospective des contradictions culturelles.

Communiqué de presse
Daido Moriyama
Daido Moriyama

Daido Moriyama est considéré comme l’une des figures les plus importantes de la photographie japonaise contemporaine. Cette exposition rassemblera plus de 200 photographies datant des années 60 à nos jours.
Daido Moriyama est considéré comme l’une des figures les plus importantes de la photographie japonaise contemporaine. Né près d’osaka en 1938, il fut témoin des changements spectaculaires qui déferlèrent sur le japon dans les décennies suivant la seconde guerre mondiale. Le bouleversement visuel et existentiel qui résulta de ces mutations allait devenir l’un des sujets principaux de l’œuvre de Moriyama. à travers ses photographies granulées et crues s’expriment les contradictions du japon moderne: la persistance inattendue d’une tradition séculaire au sein des pratiques contemporaines, le paradoxe d’une culture perturbée mais fascinée par les changements qu’elle subit.

Bien que Daido Moriyama ait bénéficié d’importantes rétrospectives aux États-Unis et au Japon, rares ont été les occasions de voir son œuvre en Europe. La Fondation Cartier pour l’art contemporain rassemble pour la première fois en France un ensemble de plus de 200 photographies, datant des années 60 à nos jours. Organisée en étroite collaboration avec l’artiste, l’exposition présentera plusieurs de ses séries de photographies les plus significatives, comme Platform(1977), Lumière et Ombre(1981-82), Hysteric(1992), Polaroid Polaroid(1997) et Shinjuku(2002).

Après avoir suivi une formation de maquettiste graphiste, Daido Moriyama travaille comme dessinateur industriel indépendant à partir de 1958. Il est amené à visiter le studio photographique de Takeji Iwamiya et se découvre une telle fascination pour le monde de la photographie qu’il décide d’entrer comme apprenti dans ce studio et d’abandonner le design.
En 1961, il s’installe à Tokyo, dans l’espoir d’entrer à l’agence VIVO, un collectif radical de photo journalistes contemporains. Arrivé malheureusement juste après que la dissolution du groupe eut été décidée, il devient toutefois l’assistant de l’un de ses membres, Eikoh Hosoe, le premier photographe japonais de sa génération à être reconnu internationalement. Parmi les photographes de VIVO, Eikoh Hosoe et Shomei Tomatsu sont ceux qui ont le plus profondément influencé son œuvre. Il retire de l’œuvre de Tomatsu une puissante fascination pour le milieu de la rue, et découvre, avec Hosoe, un certain sens du théâtral et de l’érotique.

Autre source d’inspiration, la pratique photographique de William Klein et Robert Frank, orientée avant tout vers l’action. Ces deux photographes n’hésitaient pas à se rapprocher beaucoup de leurs sujets, se servant de leurs appareils photo compacts comme d’armes de poing pour tirer sur autant de cibles mouvantes. Souvent floues, vertigineusement inclinées ou envahies par les gros plans, les images de Moriyama sont imprégnées de cette tension inhérente au geste photographique. On trouve une combinaison de ces diverses influences dans le premier projet de Moriyama comme photographe free lance.

En 1965, inspiré par les photos de Shomei Tomatsu sur l’occupation américaine du Japon, il entreprend de photographier les rues de Yokosuka, une importante base de guerre froide de l’armée américaine. Fasciné par l’étrange nouveauté et la vénalité crue de la base militaire, il photographie les filles traînant devant les bars, les couples mixtes, les boutiques de souvenirs américains, les panneaux d’affichage et les enseignes au néon.
À peu près au même moment, Moriyama travaille avec le poète d’avant-garde et dramaturge Shuji Terayama. Influencé par le travail d’Antonin Artaud, ainsi que par les mouvements Dada et surréalistes, Terayama s’était engagé à redynamiser le théâtre en le faisant retourner dans la rue. On trouvait dans ses spectacles des nains, des géants et des personnages marginaux de toutes sortes. Les images de cette troupe de théâtre occupent une place importante.

critique

Crystal Palace

AUTRES EVENEMENTS Non classé