Roberto Cuoghi
da idā e pingalā a idā e idā o pingalā e pingalā
«idā et pingalā — deux canaux d’énergie qui, dans le yoga Kundalinī s’entrecroisent tout en cheminant le long de la colonne vertébrale et dont les points de croisement correspondent aux chakras.
Idā se caractérise par une énergie lunaire, calmante et rafraîchissante.
Le point de départ de ce canal se trouve à gauche du 1er chakra et son aboutissement prend fin dans la narine gauche.
Pingalā est le véhicule de l’énergie solaire pleine d’ardeur et d’élan.
Le point de départ de ce canal se situe à droite du 1er chakra pour aboutir au-dessus de la narine droite.»
Grâce à un éventail de supports non conventionnels, Roberto Cuoghi explore les idées de la métamorphose, de l’hybridité et de la violence. Il questionne l’identité, l’autorité, l’origine et l’originalité, entre fiction et réalité.
Dans le passé, il s’est attaché à différentes techniques comme la peinture, le dessin, la sculpture et l’animation pour faire face aux défis de l’auto-représentation et de la transformation physique et psychologique. En 1998, alors qu’il n’avait que 25 ans, Roberto Cuoghi s’est littéralement transformé en un vieil homme beaucoup plus âgé, son père, dans la manière de se vêtir, de se comporter mais aussi de s’alimenter pour finalement ressembler à un homme d’une soixantaine d’années, barbe blanche et forte corpulence. Cela reste probablement son projet le plus légendaire.
A partir de 2008 et ce durant deux ans, Roberto Cuoghi s’est mis à étudier de façon passionnelle voire obsessionnelle les langues et rituels assyriens puis a édifié une reproduction gigantesque d’une amulette assyro-babylonienne emblématique du démon/dieu Pazuzu, conservée au musée du Louvre. Pazuzu est une divinité assyrienne d’environ 612 avant notre ère, démon du vent autant craint qu’adulé; «Evil drives evil away» («le mal chasse le mal»).
Le Consortium présente l’éventail des recherches de Roberto Cuoghi sur ce démon: son identité, ses multiples facettes et ses multiples représentations.