Communiqué de presse
Luc Ferrari
Cycle des souvenirs. Exploitation des concepts (1995-2000)
Depuis l’automne 99, j’ai entrepris la composition d’une nouvelle série d’oeuvres dont le titre général est « Exploitation des concepts ».
Il s’agit justement, d’utiliser les concepts expérimentés durant toute ma vie de compositeur, et ceci dans toutes les directions possibles.
Aussi bien en écriture instrumentale, qu’en électroacoustique, en vidéo, en installation multimédia, en utilisation des nouvelles technologies aussi bien que des anciennes, en composant des oeuvres concertantes c’est-à -dire d’une durée compatible avec l’idée du concert, ou non-concertantes, c’est-à -dire dont la durée est dite « indéterminée ».
Ces « Exploitations » vont dans toutes les directions : la « Tautologie », les cycles superposés, le minimalisme des « Presque Riens », les architectures du hasard, l’anecdotique, la narration, le quotidien, l’art pauvre, les souvenirs, etc. Tous ces concepts qui sont passés dans mes préoccupations, mais que je n’avais pas vraiment exploités jusqu’à présent.
L’utilisation des souvenirs n’est pourtant pas une chose nouvelle pour moi qui suis un récidiviste de l’autobiographie.
Ce qui est différent ici, c’est l’utilisation du son et de l’image. De la même manière que je suis un compositeur-preneur de son, je suis là , un compositeur preneur d’image.
Cela veut dire que puisque je n’enregistre pas les sons comme un technicien, j’accepte ici ma particularité d’enregistreur d’image amateur.
C’est en cela aussi que le quotidien, pas pittoresque pour deux sous, apparaît comme sujet principal.
Aussi bien dans le son que dans l’image (qui n’ont que peu de chance de se rencontrer vu le concept des cycles
superposés), on y trouve une collection des mémoires.
Voici la rue Rollin où je suis né ; voici les Arènes de Lutèce où mes parents m’emmenaient « jouer » quand j’étais tout petit ; et la rue Mouffetard où j’ai fait mon marché pendant longtemps ; voici la mer au Portugal pendant la révolution des oeillets ; et Vintimille, le vieux village en équilibre sur la frontière ; c’est aussi « Mystérioso » le thème de Thelonius Monk que j’ai retravaillé comme dans un rêve très flou ; bien sûr mes lieux de travail et les objets qui m’entourent ; et enfin le corps de la femme qui a toujours été le sujet de mon attention.
Le cycle des souvenirs signifie aussi que tous les éléments sont architecturés en boucles qui en se superposant, produisent des rencontres hasardeuses. C’est pour cela que tout est tournant.
Dans ce tournement de l’image et du son, la mémoire est écrite dans un miroir déformant, mais où tout est vrai. Peut-être…
Installation son et image pour 6 cds et 4 vidéo-projections.
Réalisation pour le son : Studio Cesare, Ccmix, Atelier Post Billig avec les voix d’Elise Caron, Brunhild Meyer et Kora
Bruckhoven.
Réalisation pour l’image : Studio Les pieds au mur Production, Montage : Laurant Hochart Production : Postbillig
Avec l’aide de Christian Sebille de Cesare (Reims) et Gérard Pape (Ccmix) en partenariat avec Transcultures/City
Sonics.
Vernissage
Mardi 14 octobre 2008 Ã 19h.
Entrée Libre
Mardi 14, jeudi 16, vendredi 17, samedi 18, mercredi 22, jeudi 23, vendredi 24, samedi 25 octobre. De 19h à 22h.
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