Communiqué de presse
Alexis Léger, Enfaz créations, Fredy Thuon, Ida von Slurp, Jacky Allright
Curiositarium
« Curiositarium », néologisme composé du mot « curiosita » (désir, envie de voir, d’apprendre de nouvelles choses) et du suffixe -rium (lieu ou structure), est une exposition collective née de l’émulation entre cinq artistes/créateurs singuliers, souhaitant associer des formes d’expressions pluridisciplinaires.
Cette réunion d’univers variés par une mise en scène réalisée par Ida von Slurp avec les réalisations d’Enfaz creation, envisage l’Espace29 comme un environnement à part entière.
« Curiositarium » propose une métamorphose des lieux, un cabinet de curiosités contemporain élaboré par des explorateurs de l’étrange. Cet espace temps parallèle au notre donne à voir des oeuvres décalées dans un contexte ouvert, créant des liens subjectifs entre elles.
Projection vidéo, design, photographies, illustrations et performances, des liens se tissent entre des productions hétérogènes mais perméables, comme une invitation à construire un récit prenant appui sur les oeuvres pour les dépasser.
De curiosités esthétiques en expérimentations, « Curiositarium » inclus dans le champ artistique des productions ordinairement exclues. Humour noir, second degré, sarcasme, la série de photographies d’Alexis Léger fait part de mises en scènes performatives sans concessions. Parfois grotesques, souvent kitsch, elles détournent des références au delà de toutes conventions de bon ou de mauvais goût.
Rosebud Zombies, vidéo hors normes de Fredy Thuon, se réapproprie les codes des «midnight movies», ces films décalés à petits budgets réalisés dans les années 1970, qui défiaient les conventions de l’époque et étaient diffusés tard le soir par les chaînes de télévision locales aux Etats-Unis. Empreint d’autodérision et de surenchère à l’excès, ce court métrage expérimental rappelle les productions de Jean-Pierre Bouyxou, artiste représentatif de la culture underground bordelaise, à la croisée de toutes les expériences avant-gardistes majeures de la fin des sixties (surréalisme, situs, happenings et cinéma underground).
« Curiositarium » franchit ainsi la ligne de démarcation précaire qui transforme l’espace quotidien connu, en lui apportant un potentiel d’étrangeté.
Tels des conjurateurs de l’art, des agitateurs de la bienséance, les artistes de « Curiositarium » s’émancipent des codes artistiques pour proposer une sorte de «side show» en marge de la création contemporaine actuelle.