L’actrice Emmanuelle Laborit lance un cri d’alarme pour sauver le théâtre qu’elle dirige, l’IVT(International Visual Théâtre). Sa position est claire: «Je refuse d’être sacrifiée sur l’autel de la rigueur budgétaire».
Première compagnie professionnelle de comédiens sourds, l’IVT est à la fois une salle de spectacles, une maison d’édition, une école de langue des signes et un lieu de création artistique.
Dès l’inauguration du théâtre en janvier 2007 à Paris, la directice avait pourtant tiré la sonnette d’alarme en dénonçant la faiblesse des subventions par rapport aux charges inhérentes au fonctionnement d’un lieu de spectacle.
«Aujourd’hui, ma structure est exsangue», affirme-t-elle.
Le seul service de l’Etat à soutenir le fonctionnement est la DRAC Ile-de-France, à hauteur de 16% du budget global (soit 1,5 million d’euros), ce qui est trop peu pour assurer d’un côté les travaux de rénovation, de l’autre les activités de la programmation.
L’actrice «dénonce le désintérêt de l’Etat pour un lieu d’utilité publique, malgré les déclarations et les bonnes intentions affichées». Une situation qui est, selon elle, «indigne au regard du désert culturel dans lequel est laissée la population sourde en France».
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