ÉCHOS
01 Jan 2002

Culture et initiative

Au lieu d’instaurer la gratuité dans les musées, mesure qui prendra effet le 4 avril 2009, au lieu de distribuer la presse gratuitement, ne serait-il pas préférable de développer des structures de proximité pour donner aux jeunes l’envie de s’intéresser aux pratiques artistiques?
Un an après l’ouverture d’un des projets culturels phares de la Ville de Paris, bilan de l’activité du Centre Barbara à la Goutte d’Or.

Par Emma Crayssac

Le centre musical de la Goutte d’Or, ouvert en février 2008, met à disposition des jeunes de ce quartier du 18° arrondissement un espace de 1 500 m2, comprenant une salle de spectacle de 300 places, des studios d’enregistrement et de répétition et un Lieu Ressources pour s’informer des actualités artistiques et culturelles. La mission principale du centre Barbara est l’accompagnement des pratiques et des projets artistiques de jeunes groupes de musiques actuelles. 10 millions d’euros ont été investis dans ce projet.

Un an après son ouverture, le bilan de centre est globalement bon et tend encore à s’améliorer. Les jeunes semblent de plus en plus impliqués et réceptifs au programme du centre sans doute grâce à l’intervention des médiateurs qui les rassurent et valorisent leurs créations. En effet, pour le directeur de cette structure, Gilles Christophe, l’objectif premier du centre est de s’ancrer dans ce quartier réputé difficile et d’avoir un contact permanent avec les habitants.

Le budget annuel du centre s’élève à 1,5 millions d’euros notamment pour l’entretien des équipements, la création des postes de médiateur ou encore la mise en place d’événements artistiques.
L’équipement mis à disposition des artistes est ainsi à la pointe des nouvelles technologies : le système Ethersound  permet de transmettre un son numérique par des câbles sur de grandes distances. Quelques fausses notes cependant, le coût des séances d’enregistrement, environ 60 euros, est beaucoup trop élevé pour ces jeunes.

Ces initiatives paraissent finalement beaucoup plus prometteuses que la culture gratuite. Apprendre, sensibiliser, pratiquer, créer a certes un prix mais finalement bien moins élevé que le coût de la gratuité dans les musées par exemple.

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