Andres Serrano
Cuba
C’est donc avec un regard neuf, sans aucun a priori ni idées préconçues, qu’il profite d’une invitation à la Biennale de la Havane pour découvrir Cuba dans le but d’y réaliser un important travail in situ.
Il s’installe alors au Central Havana, hôtel au passé prestigieux réservé par le directeur de la Biennale tandis que ses assistants (dont Esteban Mauchi en charge de l’impression de ses clichés depuis plus de vingt ans) prennent possession d’une maison d’hôtes dont le salon sera très rapidement transformé en studio photo.
Bientôt, grâce à de précieux assistants locaux, tout ce que la Havane compte d’intellectuels, artistes, musiciens, écrivains mais aussi de modestes inconnus défilent dans le salon afin d’être photographiés. Il ne se contente pas évidemment de portraits en studio, et va à la rencontre des habitants et de la ville pour des prises de vues extérieures au flash.
Enrique Rottenberg, photographe israélien et ami qui a vécu à Cuba de nombreuses années, lui fait découvrir les maisons coloniales qui deviennent alors un sujet à part entière pour l’artiste.
Bientôt, le photographe vient à manquer de temps, et prolonge son séjour d’un mois avec la ferme attention d’y revenir. Ce qu’il fera six semaines plus tard sous la forme d’un road trip de dix jours à travers le pays: «Je voulais conquérir, découvrir et embrasser Cuba qui est devenu ma maison, mon atelier, ma famille et ma muse. Cuba m’a inspiré et m’a interpellé d’une manière dont je n’aurai pu me douter. J’ai attendu toute une vie pour voir Cuba, et maintenant je veux tout voir de ce pays.»
La série présentée à l’occasion de cette exposition est une sélection parmi des centaines de clichés qui donnent à voir un regard reflétant la découverte et l’appropriation d’un pays qui nous apparaît ainsi avec une étrange familiarité.
Vernissage
Jeudi 28 novembre 2013
critique
Cuba