Présentation
Erik Verhagen, Richard Leeman, Anne Creissels, David Zerbib, Antje Kramer, Malick Ndiaye, Clara Schulmann
Critique d’art n°38
Extrait de l’article «De l’Action aux archives: Les Ecrits Manifestaires» (p.116)
L’Histoire de l’art du XXeme siècle est jalonnée par un nombre vertigineux de manifestes. L’exposition des collections des Archives de la critique d’art cet automne 2011 au Cabinet du Livre d’Artiste (CLA) à Rennes est l’occasion de revenir sur une belle part de ces écrits à vocation programmatique. Genre littéraire aux contours flous, le manifeste forge une parole en action qui cherche l’immédiateté de sa réception.
Si l’abondance des manifestes confirme l’importance qui leur est conférée par les artistes et critiques en tant qu’outils pour forger activement l’histoire, le retour à ces documents dévoile les motifs communs des affinités et des rejets, les aléas des cris de combat qui se croisent, se répètent et varient dans le temps.
De la simple liste numérotée de revendications aux narrations subjectives, d’un assemblage de slogans ironiques à l’anti-manifeste, les cas de figures semblent inépuisables et se lisent comme autant de morceaux concurrents, parfois contradictoires d’un puzzle sans cesse réinventé.
Intimement lié à la naissance des avant-gardes, le manifeste à vocation esthétique, rappelons-le, naît au XIXeme siècle. D’usage politique, il est souvent rattaché à la parole pamphlétaire – déclinant programmes, appels et déclarations — qui s’inscrit dans un champ donné des antagonismes sociaux où la plume s’hypostasie à la vérité, ou le dire se transforme en faire.
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