ART | EXPO

Desert Me

18 Nov - 15 Jan 2006

Sculptures géométriques surdimensionnées et dessins de grand format. Une réflexion sur le rapport représentation/réalité et sur notre relation à l’objet.

Didier Rittener
Desert Me

Avec «Desert Me», Didier Rittener présente sa première exposition personnelle en France. Son
projet pour le Crédac s’articule sur des principes déjà montrés lors de différentes expositions récentes : à Lausanne en avril 2005 au Musée Cantonal des Beaux-Arts et à L’élac, à la Neue Kunst Halle à St-Gallen en septembre dernier.

Didier Rittener s’intéresse à la mémoire, collective (images multiples, issues de livres savants ou de livres de vulgarisation) et individuelle liée à la sélection personnelle —que l’on opère à travers cette multiplicité d’images. C’est ainsi qu’il choisit de réaliser des «collages» à partir de différentes images. Ses dessins originaux ou ses transferts traitent de notre propre mémoire face à l’accumulation et à la représentation.
En regard de cette pratique du dessin, Didier Rittener réalise des sculptures géométriques jouant des mêmes jeux d’associations et de sélection en accentuant une représentation symbolique de notre société occidentale. Didier Rittener, dans son travail et peut-être plus particulièrement pour «Desert Me», s’intéresse aux différentes appréhensions sensibles, intellectuelles ou physiques —que l’on peut avoir dans une exposition— et à la vivacité des paradoxes existants entre représentation et réalité.

Par exemple, il réalise ici une oeuvre inédite, une «spirale» (noire) carrée qui semble en relation avec la nature et le temps, pouvant se lire à la fois comme élément architectural «fonctionnel» ou «archéologique». Sa forme crée un doute entre fonction et représentation ; dans ce sens elle rejoint différentes sculptures déjà réalisées par Didier Rittener, mais son échelle (9,50m de long) modifie notre relation à «l’objet» et apporte un degré de réalité supplémentaire même si le noir absorbant et mat de la «spirale» est trop sombre pour être vrai! Cette couleur proche de la cendre rappelle le graphite utilisé par l’artiste pour ses dessins, mais évoque également l’idée de ruine: «Desert Me».
Comme la «spirale», les six étoiles surdimensionnées placées dans la seconde salle, sont des formes basiques. Roses des sables, virus ou objets de protection des frontières, ces formes abstraites intitulées «autoprotection» saturent l’espace qui les accueille.
En regard des sculptures, Didier Rittener, présente trois dessins transferts de grand format sous verre.

Didier Rittener
Né en 1969, il vit et travaille à Lausanne (Suisse).

Commissaire
Claire le Restif

Article sur l’exposition
Nous vous incitons à lire l’article rédigé par Philippe Coubetergues sur cette exposition en cliquant sur le lien ci-dessous.

critique

Desert Me

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