Virginie BARRÉ — née en 1970 à Quimper (France). Vit et travaille à Douarnenez (France).
Virginie Barré est une artiste contemporaine française dont la pratique englobe installation et sculpture, dessin, vidéo… Développant une Å“uvre teintée d’humour noir, Virginie Barré multiplie les références cinématographiques. Elle est notamment connue pour ses installations en forme de lieu du crime, avec des mannequins synthétiques comme personnages principaux. En 1998, son Å“uvre Pulp donne le ton. Une femme (un mannequin), gît à terre dans plusieurs flaques de sang (glycéro rouge vif). À la façon des films de série B ou très grand public, la violence y est graphique, mais figurée. Pour ses dessins-illustrations, Virginie Barré s’inspire des comics et classiques de la bande dessinée. Reprenant par exemple, dans Jo et la formule d’Alice (2006), l’étoile des titres de Tintin ou le prénom des héros des Aventures de Jo, Zette et Jocko (Hergé). Actuellement, son travail est représenté par la Galerie Loevenbruck (Paris), Parker’s Box (New York), adn galeria (Barcelone), notamment.
Virginie Barré : installations et sculptures de scènes de crime ; imaginaire collectif (cinéma, série, comics)
Virginie Barré a étudié à l’École Supérieure des Beaux-Arts de Nantes. Elle y obtient un DNSEP, qu’elle prolonge par un post-diplôme (1998). Dès 1994 elle participe à différentes expositions collectives, dont « Nous ne sommes rien, soyons tout » (Bruxelles). En 1996, sa première exposition personnelle, « Cache-cache petit mort », se déroule à la Galerie Oxymore (Nantes). Virginie Barré réalise l’exploit de faire rire avec des enfants morts. À l’instar de Qui a tué Kenny? (2001), référence directe à South Park. Ou encore Cache-Cache Petit Mort 2 (2001), pour l’exposition « Redrum » à la Galerie Loevenbruck. Avec un mannequin d’enfant se cachant le visage, accroupi dans un réduit sous un escalier, dans une flaque rouge vif. Le rire ici, vient contrecarrer le flottement de malaise. The Shining (Stanley Kubrick, 1980), Blow Up (Michelangelo Antonioni, 1966), E.T. (Steven Spielberg, 1982)… Ses Å“uvres se greffent sur un imaginaire commun.
Ironie et mise en scène de mannequins synthétiques : héros et antihéros de la culture Pop internationale
En 2004, pour son exposition personnelle « Starting Game », dans la section peinture classique du Musée des Beaux-Arts de Bordeaux, Virginie Barré expose Bullit et Elephant. Référence au Bully (2001) de Larry Clark et Elephant (2003) de Gus Van Sant, la pièce présente des mannequins d’adolescents assis sur des canapés du musée. En jogging-baskets, mains dans les poches, les deux adolescents ont leur sweat de rabattus sur le visage. Comme des personnes s’ennuyant et tentant ainsi de s’isoler, dans un lieu public. Super-héros de comics américains en surpoids (Fat Spiderman, 2002 ; Fat Bat, 2005)… Reproduction de moquette de film d’horreur (Shining, 2006)… Dans l’ensemble, ses Å“uvres détournent la culture Pop internationale. En 2017, elle travaille avec le Frac Bretagne, dans le cadre du programme « Une saison avec un artiste ». Par ailleurs, Virginie Barré enseigne à L’École Européenne Supérieure d’Art de Bretagne (site de Quimper).