Véronique JOUMARD — née le 3 août 1964 à Grenoble (France). Vit et travaille à Paris (France).
Véronique Joumard est une artiste contemporaine française dont la pratique inclut sculpture, peinture, installation… Son Å“uvre s’articule autour des phénomènes physiques de lumière, d’énergie. Circuits électriques ; filaments et résistances ; miroirs ; lentilles de Fresnel ; polarisation et champ magnétique ; peintures thermosensibles ou magnétiques… Depuis 1985, Véronique Joumard génère des expériences permettant de saisir la lumière, les phénomènes optiques et les effets de champs. Parmi ses Å“uvres se compte ainsi Lumière, lunes et constellations (2006-2007). Soit l’aménagement intérieur du Parc Fosse aux Ours (Lyon). Mobilisant trois-cents diodes et plusieurs lentilles de Fresnel, les usagers du parking se retrouvent ainsi plongés dans un sorte de planétarium où les diodes dessinent des constellations, où les oculus (fenêtre-lune) sont environnés de galaxies, où les lentilles de Fresnel réfléchissent, réfractent et diffractent la lumière des phares. Actuellement, le travail de Véronique Joumard est représenté par la GDM (Galerie de Multiples, Paris), notamment.
Véronique Joumard : lumière et énergie comme thèmes de recherche (installation, vidéo, photographie…)
L’une des premières expositions collectives de Véronique Joumard se déroule à l’Académie des Beaux-Arts de Brera (Milan). Pour « Acte II » (1985), ses pièces incluent déjà lumière (ampoule) et électricité. Sans titre se compose ainsi de deux poutrelles métalliques et d’une ampoule allumée, au sol. Suite à cette exposition, Véronique Joumard participe à différentes expositions collectives à Grenoble, à la Villa Arson (Nice), au Consortium (Dijon), à Barcelone… Elle participe également à la revue Public n°4 (1989), « Il n’y a pas d’art français », éditée par Philippe Cazal. La première exposition personnelle de Véronique Joumard se déroule chez Emmanuel Perrotin (1990, Paris). En 1991, à la Galerie Anne de Villepoix (Paris), elle propose une installation combinant diffusions vidéos, tapisserie à motifs de neurones, tubes fluorescents, transformateurs… La vidéo T.V Pulse (1991), montre une lampe demi-globe allumée et éteinte à intervalles réguliers, générant à chaque fois un ajustement de focale.
Surfaces réfléchissantes, peintures thermosensibles, lentilles de Fresnel… L’art comme expérience immersive
En 1993, Véronique Joumard expose au Consortium (Dijon) avec Christiane Geoffroy et Xavier Veilhan. Ses installations s’y apparentent alors à des espaces expérimentaux immersifs. En 2006, Le Crédac (Ivry-sur-Seine) lui consacre une grande exposition, « Solarium et autres pièces ». Celle-ci rassemble des pièces comme Surface réfléchissante (2003), une peinture composée de tissu rétroréfléchissant. Ou 4 ballons pour une pièce (2006), rassemblant quatre larges ballons éclairants. Tandis que Ressorts et pierres (1995) renvoie aux Å“uvres Le poids des choses (1993) et Résistance (scénographie pour un spectacle d’Odile Azagury, 1994). Soient des roches suspendues à des ressorts, comme autant de contrepoids aux particules sans masse que sont les photons. L’installation Solarium (2006), pour sa part, simule la lumière solaire. Multipliant les expérimentations et installations autour des notions physiques de lumière et d’énergie, l’Å“uvre de Véronique Joumard forme un condensat, entre recherche et poésie, avec des installations souvent immersives et interactives.