Tony CRAGG — né le 9 avril 1949 à Liverpool (Royaume-Uni). Vit et travaille à Wuppertal (Allemagne).
Tony Cragg est un sculpteur britannique contemporain. Il s’est notamment fait connaître par des installations colorées, tel Spectrum (1979). Soit un assemblage rectangulaire, au sol, d’éléments en plastique monochrome, disposés suivant les couleurs de l’arc-en-ciel. Entre débris, déchets et éléments récupérés, les fragments colorés y sont méticuleusement disposés. Formant une installation à mi-chemin entre Pop Art et Arte Povera. De ses débuts situés entre ready-made, mosaïque et performance, Tony Cragg conserve un sens de l’assemblage, de la mobilité et de la fluidification des solides. Il travaille le bois, l’acier, le bronze… Conférant aux matériaux souplesse et allures de mouvement. Non sans une certaine sensualité. À l’instar de l’Å“uvre In an Instant (2014), à la fois abstraite et organique, comme autant de doigts. Actuellement, le travail de Tony Cragg est représenté par la Lisson Gallery (Londres, New York), la Galerie Thaddaeus Ropac (Salzbourg, Paris, Pantin, Londres), la Galerie Buchmann (Berlin, Lugano), notamment.
Tony Cragg : de la performance à la sculpture, assemblage et souplesse des matériaux
Tony Cragg a d’abord été technicien de laboratoire à la National Rubber Producers Research Association. Autrement dit, un laboratoire de recherche spécialisé dans l’ingénierie du caoutchouc. Suite à cela, il intègre le Gloucestershire College of Art and Design de Cheltenham (1969-1970). Puis la Wimbledon School of Art de Londres (1970-1973). Ainsi que le Royal College of Art de Londres (1973-1977). Ses Å“uvres combinent alors photographies de performances (souplesse et mouvement), d’assemblages et d’installations. Comme dans Fragments on Table and Chair (1971), Stone Curve (1972), Outlines (1972)… Ou dans ses sculptures d’empilements (bois, contreplaqué, chutes…), tel Stacks (1973), Hybrid (1976)… Dès 1978, Tony Cragg commence à enseigner à la Kunstakademie de Düsseldorf. En 1979, il commence également à travailler avec la Lisson Gallery, qui organise sa première exposition personnelle. En 1982, Tony Cragg expose à la Documenta de Cassel.
Sculptures composites (plastique, bois, bronze, verre…), formes moléculaires et Turner Prize (1988)
Durant les années 1980, son travail se compose de mosaïques colorées et figuratives, en objets de récupération. Ainsi que d’assemblages divers, tel George and the Dragon (1984) combinant malle en osier et sortes de lombrics en raccords de plomberies. Très productif, c’est également au cours des années 1980 que l’acier et la fonderie s’installent dans son Å“uvre (Condensor, 1989). Les structures ajourées, en bronze, y apparaissent également (Matruschka, 1989). Ainsi que les structures moléculaires, entre mosaïques, chimie, lombrics, souplesse et combinatoire (The Worm Returns, 1985). Artiste de la recherche et des développements, Tony Cragg ne cesse d’explorer. Les années 2010 le voient travailler le bois, la résine, le verre, avec des formes fluides et précises, charnelles et ajourées. Mondialement saluée, l’Å“uvre de Tony Cragg a été exposée à la Documenta de Cassel (1982, 1987), à la Biennale de Venise (1986, 1988). Le prestigieux Turner Prize lui aura été décerné en 1988.