Rebecca BOURNIGAULT — née en 1970 à Colmar (France). Vit et travaille à Paris (France).
Rebecca Bournigault est une artiste contemporaine française dont le travail inclut vidéo, installation, dessin, aquarelle, peinture… Le travail de Rebecca Bournigault est surtout connu pour son approche singulière du portrait contemporain. Une approche notamment saluée, en 1997, par Harald Szeemann, alors commissaire de la Biennale de Lyon. En 1999, elle fait partie des nominés au Prix Marcel Duchamp. Si ses premières Å“uvres sont surtout associées à la vidéo, le dessin et l’aquarelle se sont progressivement frayé une place de plus en plus prégnante dans sa pratique. Actuellement, le travail de Rebecca Bournigault est représenté par la Galerie Dominique Fiat (Paris) et la Galerie Biesenbach (Cologne), notamment.
Rebecca Bournigault : variations autour du portrait, en vidéo, en installation vidéo, en temps réel…
Rebecca Bournigault a étudié à l’École Nationale Supérieure d’Art de Bourges (1988-1993). Ses premières Å“uvres vidéo s’articulent autour de la notion de portrait. Portraits – Chansons (1992), Portraits – yeux fermés (1992), Portraits – playback (1995), Portraits – couples (1995), Portraits – je t’aime (1999)… Par la vidéo et l’installation, les pièces de Rebecca Bournigault viennent compléter la longue variation picturale, sculpturale et photographique du portrait, dans l’art. En filmant par exemple des personnes, chez elles, en train de chanter en playback. En 1995, son installation Portrait Temps réel consiste en un dispositif vidéo retransmettant en temps réel le portrait des visiteurs venant s’asseoir sur la chaise prévue à cet effet. Retransmis en très grand format, ce portrait, en direct, n’est pas enregistré.
Le portrait fugace, les vanités et l’émotion, en aquarelle, dessin et peinture
Face à cette redéfinition extrême du portrait, le travail de dessin et d’aquarelle de Rebecca Bournigault explore également le pérenne : la vanité. Entamée durant les années 2000, la série des Vanités figure ainsi des crânes anthropomorphes, à l’aquarelle. Une autre série d’aquarelles, Les émeutiers (2005-2011) présente quant à elle des portraits de manifestants. Basée sur des photographies de presse, la série englobe des événements comme les émeutes urbaines de 2005, en France… La vague des révolutions arabes, en 2011… Avec des portraits de personnes de plus de soixante-dix pays différents. Loin des icônes monumentales, les portraits de Rebecca Bournigault oscillent entre spectacle et disparition. L’érotisme occupe également une place importante dans son travail. En vidéo, en aquarelle, elle explore ainsi la singularité du désir, de la sexualité. Tandis que ses peintures récentes reprennent le vocabulaire visuel des selfies (Louise Deschamps-Wallon, 2016, par exemple).