Philippe DECRAUZAT — né en 1974 à Lausanne (Suisse).Vit et travaille à Paris (France) et Lausanne.
Philippe Decrauzat est un artiste contemporain suisse dont la pratique inclut peinture, installation, sculpture… Créant des environnements graphiques, Philippe Decrauzat inclut le mouvement des spectateurs dans ses dispositifs. En résulte des espaces aux lisières du Op’Art, où les motifs interfèrent avec la perception usuelle de l’espace. Opérant ainsi un rééquilibrage des perceptions. À l’instar d’Anisotropy (2011, au Plateau, Paris), une installation-peinture murale conjuguant les stries en noir et blanc, au point de transformer un coin de la pièce en une sorte de trou noir. Développant des espaces, souvent en noir et blanc, ou les lignes viennent perturber l’équilibre, il intervient ainsi directement sur le mouvement, la perception du mouvement de ses spectateurs. Actuellement, le travail de Philippe Decrauzat est représenté par la Galerie Francesca Pia (Zurich), La Galerie Praz-Delavallade (Paris), la Galerie Mehdi Chouakri (Berlin), Parra & Romero (Madrid, Ibiza), l’Elizabeth Dee Gallery (New York), notamment.
Philippe Decrauzat : peintures graphiques, stries et environnements post-Sol LeWitt
Philippe Decrauzat a étudié les arts visuels à l’Ecal – École Cantonale d’Art de Lausanne (Diplômé en 1999). En 1998, avec d’autres étudiants de l’Ecal (François Kohler, Damián Navarro, Didier Rittener, Luc Aubort, Gilles Furtwängler), il cofonde Circuit. Association et centre d’art (à Lausanne), Circuit existe toujours, comptant notamment les artistes Delphine Coindet et David Hominal parmi ses membres. Les premières interventions dans l’espace public de Philippe Decrauzat s’opèrent à Lausanne en 1997 (Rien que pour vous) et 1998 (Permanent Show). Tandis que l’une de ses premières expositions monographiques se déroule à la Galerie Tutti Edition (Verduno), en 1998. En 2005, le Mamco de Genève lui consacre une vaste exposition, « Komakino ». S’emparant du musée, il y déploie alors des environnements visuellement prégnants, avec le cinéma comme toile de fond. Une dynamique encore radicalisée pour son exposition au Centre d’Art Contemporain de Genève (2006).
Rythmiques visuelles et ambiance électro-minimaliste : vagues, ondes et harmoniques visuelles
En 2016, le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris aura présenté quelques pièces de Philippe Decrauzat au sein des collections permanentes. Soit l’occasion de découvrir une partie de la série Vertical Wave Suite (2013-). Un projet pictural de vagues, où la forme de l’onde, des harmoniques, définit le format de la toile. En 2015, c’est le Plateau, à Paris, qui lui aura consacré une vaste exposition monographique, « A Personal Sonic Geology » (avec le vidéaste et curateur Mathieu Copeland). Cultivant les passerelles entre l’esthétique minimale de la musique electronica et la peinture, Philippe Decrauzat crée ainsi des rythmiques visuelles. Faisant naître boucles, oscillations, volumes topographiques au sein d’environnements perceptifs, baignés d’ambient picturale. Toujours membre de Circuit, Philippe Decrauzat enseigne également, depuis 2000, à l’École Cantonale d’Art de Lausanne.