Niele TORONI — né le 15 mars 1937 à Muralto (Suisse). Vit et travaille à Paris (France).
Niele Toroni est un artiste contemporain suisse, dont la peinture relève de l’abstraction radicale. Figure du processus et du Minimalisme pictural, il est l’un des membres du groupe B.M.P.T. Créé en 1967 avec Daniel Buren, Olivier Mosset et Michel Parmentier, BMPT a fait sensation lors du 18e Salon de la Jeune Peinture. Après une fructueuse année d’existence, BMPT s’est dissous. Au sein du groupe, Niele Toroni s’était distingué par la récurrence de ses motifs. Soient des Empreintes de pinceau n°50 répétées à intervalles réguliers de 30 cm. À savoir la répétition d’un carré-rectangle d’une seule et même couleur. Explorant le degré zéro de la peinture, Niele Toroni est resté au plus près de sa pratique, initiée dans les années 1960. Actuellement, son travail est représenté par la Galerie Marian Goodman (Londres, Paris, New York), notamment.
Niele Toroni : peinture abstraite et naissance de BMPT (avec Daniel Buren, Olivier Mosset et Michel Parmentier)
Niele Toroni a étudié à l’École Normale de Locarno pour devenir instituteur. Pratiquant l’enseignement (1956-1959), il se forme également à la peinture, en autodidacte. Ses premières toiles sont figuratives. Sur cette période de temps, il effectue différents séjours d’étude en Italie, en Espagne, en Yougoslavie. Puis s’installe à Paris en 1959, pour se consacrer à la peinture. Il travaille alors pour le sculpteur Antoine Poncet. En 1964, il obtient une bourse d’étude fédérale. Sa peinture, alors axée sur le geste, prend, en 1965, un tournant plus géométrique et systématique. Avec une empreinte de pinceau, laissée de manière méthodique, sur la toile, à intervalles réguliers. Durant l’été 1966, à Yverdon, il participe à l’exposition collective « Pierre Buraglio, Daniel Buren, Michel Parmentier, Niele Toroni », à la galerie Le Petit couloir. Début 1967, BMPT se forme et revendique la radicalité picturale au fil de cinq manifestations-happenings, en l’espace d’un an.
La peinture/travail sérielle, répétitive, minimaliste et systématique : récurrence du motif, de l’empreinte
Au fil des cinq événements, Daniel Buren affirme la ligne verticale, Oliver Mosset le cercle, Michel Parmentier la ligne horizontale et Niele Toroni le motif récurrent. Après la dissolution de BMPT, la pratique de Niele Toroni demeure constante dans sa dynamique sérielle et répétitive. Depuis 1967, Niele Toroni crée ainsi des Empreintes de pinceau n°50 répétées à intervalles réguliers de 30 cm. Cependant, au fil des décennies, le ‘travail/peinture’ de Niele Toroni a exploré les supports (toile, mur, sol…). Mais aussi les couleurs (jaune, magenta, cyan, bleu, vert…). Et puis le monochrome des empreintes, lorsque observées de près, peut aussi réserver des surprises. Chaque empreinte étant unique. Depuis sa première exposition personnelle à la Galerie Yvon Lambert en 1970, le travail de Niele Toroni a fait l’objet de centaine d’expositions. Y compris à la Biennale de Venise (1976) ou à la Documenta de Cassel (1992).