Mika ROTTENBERG — née en 1976 à Buenos Aires (Argentine). Vit et travaille à New York (USA).
Mika Rottenberg est une artiste contemporaine argentine dont la pratique englobe vidéo et installation. Développant des films où se côtoient le comique, l’absurde, le burlesque et la poésie, ses Å“uvres conjuguent humour et distance critique. Parmi ses films les plus connus se compte notamment NoNoseKnows (2015), présenté lors de la Biennale de Venise 2015. La vidéo met en scène, par exemple, une femme au long nez dont les éternuements allergiques, à la chaîne, engendrent des assiettes de spaghettis ; ou des personnes travaillant à la chaîne dans l’industrie perlière, et prenant des bains de pieds de perles. Le tout ponctué de bulles pleines de fumée, explosant sur des sons de cartoon. À la façon d’un Playtime (1967) de Jacques Tati, l’univers des films de Mika Rottenberg croque le monde contemporain. Actuellement, le travail de Mika Rottenberg est représenté par la Galerie Laurent Godin (Paris), l’Andrea Rosen Gallery (New York), notamment.
Mika Rottenberg : des films et vidéos se prolongeant en environnements, dans l’espace d’exposition
Mika Rottenberg a d’abord étudié l’art à Hamidrasha (Beit Berl College of Arts), jusqu’en 1998. Elle intègre ensuite la School of Visual Arts de New York (diplômée en 2000). Et complète son cursus à l’Université Columbia, à New York (diplômée en 2004). En 2004, l’une de ses premières expositions personnelles, « Mary’s Cherries », se déroule au MoMA PS1 de New York. Sa première exposition personnelle, en France, se déroule en 2009 à La maison rouge. Femmes, sensualité charnue, éternuements, travail et absurdités sont des thèmes récurrents de son Å“uvre. Se déclinant en films et installations, à la fois simples et grotesques. En 2016, le Palais de Tokyo lui aura consacré une vaste exposition personnelle, remettant en scène des films antérieurs, tels Squeeze (2010) ; SEVEN (2011) ; Bowls Balls Souls Holes (Bingo) (2014) ; NoNoseKnows (2015)… Ainsi que des pièces inédites.
Les femmes, le travail à la chaîne et l’absurde poétique burlesque de la productivité mondiale
Développant des films où la drôlerie s’achoppe à la logique de production du travail globalisé, Mika Rottenberg produit des installations prolongeant l’espace de projection. Soient des environnements à la fois cheap et fascinants. À l’instar de Cosmic generator (2017), où des magasins de produits d’importation asiatique exposent leur luxuriance (de guirlandes de noël et autres jouets gonflables multicolores) ainsi que leur gérantes fatiguées. Entre drôlerie captivante du bric-à -brac chatoyant et réalité d’un épuisement par le travail au sein des sociétés capitalistes, Cosmic generator se déploie sur le site d’un ancien magasin. Et ce, dans le cadre de la cinquième édition du Skulptur Projekte Münster, grand événement d’art contemporain se tenant une fois tous les dix ans dans la ville allemande de Münster.