Michelangelo PISTOLETTO — né le 25 juin 1933 à Bielle (Italie). Vit et travaille à Turin (Italie).
Michelangelo Pistoletto est un artiste italien dont l’Å“uvre inclut peinture, sculpture, photographie, sérigraphie, sculpture, installation, performance… Affilié à l’Arte Povera, il est essentiellement connu pour son travail avec et autour des miroirs et surfaces réfléchissantes. À l’instar de l’une de ses pièces maîtresses, A cubic Meter of Infinity (1966) : un cube de un mètre de côté, composé de miroirs tournés vers l’intérieur. En 1998, Michelangelo Pistoletto crée le centre d’art de la Cittadellarte – Fondazione Pistoletto, dans sa ville natale de Bielle. En 2003, il reçoit le Lion d’or pour l’ensemble de son Å“uvre, à la Biennale de Venise. Actuellement, le travail de Michelangelo Pistoletto est représenté par la Simon Lee Gallery (Londres, Hong Kong, New York), la Leila Heller Gallery (New York, Dubaï), la Galleria Continua (San Gimignano, Beijing, Les Moulins, La Havane), notamment.
Michelangelo Pistoletto : la peinture figurative, entre auto-portraits, miroirs et Mirror Paintings.
Fils d’un peintre, Michelangelo Pistoletto est formé à la tradition picturale occidentale dès son enfance. En 1951, sa mère lui fait prendre des cours dans le studio du graphiste et publicitaire Armando Testa. Rapidement, il s’installe à son compte. Ses premiers travaux s’articulent entre deux polarités : peinture classique et publicité graphique. Une dualité notamment à l’Å“uvre dans ses autoportraits Gold Self-Portrait (1960) et Silver Self-Portrait (1960), à mi-chemin entre peinture d’icône et film américain. La première exposition personnelle de Michelangelo Pistoletto se déroule en 1960 à la Galleria Galatea (Turin). L’influence de Francis Bacon est prégnante dans ses premières toiles. Notamment dans la solitude des personnages, mais aussi dans le jeu autour des surfaces réfléchissantes. Accentuant la réflexivité de ses fonds, le miroir devient rapidement une composante essentielle de sa peinture. Michelangelo Pistoletto se met à contrecoller des sérigraphies translucides, de lui-même ou d’amis, sur des surfaces réflexives (Mirror Paintings).
Les Minus Objects, l’Arte Povera, les sculptures et installations in situ
Michelangelo Pistoletto commence à travailler avec le galeriste Léo Castelli dès le début des années 1960. En parallèle de ses Mirror Paintings, il développe des sculptures et installations plus minimalistes et conceptuelles. Soit ce qu’il nomme les Minus Objects, dont fait partie A cubic Meter of Infinity. En 1966, il participe à la Biennale de Venise (ainsi qu’à une douzaine d’éditions subséquentes). S’il ne participe pas à la première exposition « Arte Povera » (organisée en 1967 par Germano Celant), il participe à celle de 1968, à la Galleria de’ Foscherari (Bologne), avec sa sculpture Bath (1965-1966). Invité à la Documenta de Cassel en 1968 (puis en 1982, 1992, 1997), il participe en 1969 à l’emblématique exposition « Quand les attitudes deviennent forme » (Kunsthalle de Berne). En 2013, le Musée du Louvre lui consacre une vaste exposition personnelle : « Année 1, le paradis sur terre ».