Marylène NEGRO — née en 1957 à La Tronche (France). Vit et travaille à Paris (France).
Marylène Negro est une artiste contemporaine française dont la pratique englobe actions, vidéos et films, photographies… Avec ses œuvres interactives, Marylène Negro scrute les mécanismes de l’échange. Soit que les spectateurs aient à activer les œuvres, en donnant quelque chose (un témoignage, un appel téléphonique, une photo, une présence…). Soient que les choses observées ne cessent, justement, de se dérober à tout échange (regards de mannequins synthétiques…). Empruntant ses accroches phatiques à un registre semblant relever du téléphone rose, le travail de Marylène Negro développe ainsi une double communication : à la fois attractive et répulsive. Depuis le début des années 2000, le travail de Marylène Negro a par ailleurs été exposé à de nombreuses reprises à la Galerie Martine Aboucaya (Paris).
Marylène Negro : du Pop Art, à l’accroche publicitaire, à l’approche relationnelle et interactive de l’art
Marylène Negro a d’abord été infirmière. Tout en poursuivant son activité professionnelle, elle intègre l’École des Beaux-Arts de Grenoble, dont elle sort diplômée en 1987. En 1988, elle réalise 1988, avec Véronique Joumard et Christiane Geoffroy. Soit une installation de cent-cinquante-six sacs en papier avec des autocollants imprimés. Entre Pop Art et Esthétique Relationnelle, en 1988 le Consortium lui achète une œuvre. En 1989, avec Véronique Joumard et Christiane Geoffroy elle participe au n°4 de la revue Public – Archives contemporaines de la critique d’art, « Il n’y a pas d’“art français” ». Et ce, aux côtés de Jean-Marc Bustamante, Philippe Cazal, IFP [Information Fiction Publicité], Philippe Parreno, Bertrand Lavier, Ange Leccia, Patrick Tosani, Michel Verjux, Jean-Luc Vilmouth… Elle effectue une résidence à la Fondation d’Art de la Napoule (1989), puis à la Villa Arson (1990). Toujours en 1990, elle participe à l’exposition collective « Art et Publicité » (Centre Pompidou).
Actions, vidéos, invitations, photographies… La publicité et les apories de la communication
Dans le courant des années 1990, ses œuvres se déploient en performances, actions, invitations, tracts, affiches, petits mots, interpellations… Votre nom (1994), Donnez-moi une photo de vous (1997), Ni vu ni connu (1997)… Pour Donnez-moi une photo de vous, Marylène Negro demande, par affiche et par courrier, une photo. Tandis que le film Ni vu ni connu est une invitation à prendre la parole devant la caméra. En 2003, elle réalise Et toi : un SMS au 06 33 65 00 37 au Mans. En 2004, à Strasbourg, elle fait imprimer des tickets d’entrée de musée spéciaux : Viens, suivi d’un numéro de portable. Les appels sont ensuite diffusés, via haut-parleur, en temps réel, sur la terrasse du musée. À ces actions et vidéos s’adjoignent des photographies. De regards et visages de mannequins d’exposition, par exemple (Eux/them, 2000-2001).