Marlène MOCQUET — née en 1979 à Maison Alfort (France). Vit et travaille à Paris (France).
Marlène Mocquet est une artiste contemporaine française dont la pratique inclut peinture, sculpture et installation. Cultivant un univers onirique, dense et organique, les Å“uvres de Marlène Mocquet sont colorées et constellées de détails et excroissances. Ses pièces en porcelaine et grès, par exemple, font naître des personnages imaginaires, comme sortis de forêts hantées. Tandis que ses peintures (combinant, aérosol, glycéro, paillettes, résine, émail, peinture à l’huile…) cultivent des accents Surréalistes. Avec notamment une récurrence du motif de l’Å“uf sur le plat, comme un écho aux montres molles de Salvador Dali. À mi-chemin entre illustration et dessin automatique, les peintures de Marlène Mocquet (telle Brume stigmatisée, 2014) font surgir un monde peuplé de plantes étranges, d’elfes, de géants, de visages joufflus… Tandis que certaines pièces (Sans titre, 2011), évoque l’improbable rencontre entre Philip Guston et Francis Bacon. Actuellement, le travail de Marlène Mocquet est représenté par la Galerie Laurent Godin (Paris), notamment.
Marlène Mocquet : la rencontre des univers imaginaires, en peinture, en céramique (porcelaine)
Marlène Mocquet a étudié à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris (2001-2006). En 2004, elle expose au 49e Salon de Montrouge. Ses premières expositions personnelles se déroulent ensuite à la Freight + Volume Gallery (New York), ainsi qu’à la Galerie Alain Gutharc (Paris), en 2007. Développant une production frisant parfois le kitsch, Marlène Mocquet passe outre les considérations de goût culturel. Sa sculpture en porcelaine La Nature reprend ses droits (2011), par exemple, présente une composition florale, rappelant éventuellement les bibelots funéraires. Motifs d’échiquiers, chats, puits… L’Å“uvre de Marlène Mocquet est également jonchée de références, implicites (Lewis Carroll, Hayao Miyazaki, Jérôme Bosch…) ou explicites (Labourer Magritte, 2009). Après réceptions de différents prix, Marlène Mocquet effectue notamment deux résidences à Sèvres, Cité de la céramique (2011-2012 et 2013-2014).
Figures primesautières, démons, géants joufflus : les apparitions intermittentes de l’onirique
Aux figurines primesautières de la série des porcelaines émaillées Sans titre (2009) viennent s’adjoindre des sculptures plus tortueuses (telle Ramification cérébrale, 2014). La matière se creuse, les détails fleurissent. En 2014, la Galerie Laurent Godin présente son exposition personnelle « Les Grandes eaux ». Tandis qu’en 2017, c’est le Musée de la Chasse et de la Nature (Paris), qui lui consacre l’exposition monographique « En plein cÅ“ur ». Soit une exposition qui aura rassemblé une soixantaine d’Å“uvres (porcelaines et peintures) de son monde (dés)enchanté. À l’instar du petit tableau Science naturelle (2014), laissant de grandes réserves de toile vierge. Comme si, de la myriade des petits personnages de Jérôme Bosch, ne subsistaient que quelques fragments épars. En 2017, Marlène Mocquet aura participé à la foire Art Cologne avec la Galerie Laurent Godin, non loin d’un autre artiste tout autant habité par les Å“ufs sur le plat (Christopher Chiappa, Livestrong, 2015-2016).