Marina Abramovic

Marina Abramovic

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Marina ABRAMOVIC – née le 30 novembre 1946 à Belgrade (République fédérative socialiste de Yougoslavie). Vit et travaille à New York (USA).

Marina Abramovic est une artiste contemporaine serbe dont le travail inclut performance, vidéo, photographie… Figure emblématique du Body Art, elle est célèbre pour ses performances mettant en exergue son self-control. Dans des situations dangereuses, notamment. En 1973, par exemple, Rhythm 10 la mettait en scène en train de jouer au jeu du couteau. Soit un jeu consistant à planter rapidement la pointe d’un couteau entre les doigts écartés d’une main. À chaque raté (à chaque blessure), Marina Abramovic changeait alors de couteau. Jusqu’à épuisement des dix couteaux placés devant elle. Suite à quoi le jeu continuait, mais cette fois en essayant de reproduire le son des couteaux de la série précédente (erreurs incluses). Avec cette question du rapport entre apprentissage (accoutumance) et violence (douleur). Artiste d’envergure internationale, son travail est notamment présenté par la Sean Kelly Gallery (New York) et la Lisson Gallery (Londres, New York, Milan).

Marina Abramovic : Performance et Body Art, collaboration avec Frank Uwe Laysiepen (Ulay)

Marina Abramovic a étudié à l’Académie des Beaux-Arts de Belgrade (1965-1970), puis de Zagreb (1970-1972). Ses premières performances consistent en des mises en danger de sa propre vie. En 1974, Rhythm 0 la met en scène dans une totale passivité. Face à un public convié à interagir avec son corps, au moyen d’un panel d’objets choisis. Soient soixante-douze éléments, allant de la rose au miel, de la hachette ou revolver chargé d’une balle, du scalpel au fil de fer, de la plume à la cravache. Durant les six heures de la performance, Marina Abramovic restera stoïque. Après avoir rencontré Frank Uwe Laysiepen (Ulay) en 1975, ils commencent à travailler ensemble en 1976. En 1977, leur performance Light / Dark les met en scène se giflant à tour de rôle. Avec Imponderabilia (1977), ils contraignent les spectateurs à faire le choix entre toucher leurs corps dénudés ou renoncer à passer.

Lion d’or à la Biennale de Venise (1997), rétrospective au MoMA (2010), projet MIA (2010 – en cours)

En 1988, Marina Abramovic et Ulay se séparent au terme d’une performance marchée de plusieurs mois (The Lovers: The Great Wall Walk). En 1997, la performance-installation Balkan Baroque lui vaut un Lion d’or à la Biennale de Venise. Pendant quatre jours elle y aura nettoyé un tas d’os sanguinolents. Sur les murs de la pièce, des projections vidéos reliaient la performance à l’histoire des guerres de Yougoslavie (1991-2001). En 2010, le MoMA de New York lui consacre une rétrospective. Marina Abramovic y réalise alors la performance The Artist is Present (2010). Durant sept-cent-seize heures, des visiteurs seront venus, un par un, s’asseoir face à elle. Toujours en 2010, Marina Abramovic entame le projet MAI (Marina Abramovic Institute), consacré à la performance. Au fil de son Å“uvre, Marina Abramovic a également travaillé avec des chorégraphes et metteurs en scène comme Robert Wilson (2008) et Sidi Larbi Cherkaoui (2013).