Marie José Burki

Marie José Burki

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Marie José BURKI — née le 11 janvier 1961 à Bienne (Suisse). Vit et travaille à Paris (France) et Bruxelles (Belgique).

Marie José Burki est une artiste contemporaine suisse dont la pratique englobe vidéo, photographie, néon, installation, performance… Scrutant les interstices entre mots et images, Marie José Burki cultive les échos littéraires. En répondant à des auteurs comme Robert Musil ou Robert Walzer, par exemple. À l’instar de son installation Horizons of a world (2001). Un mur jaune vif sur lequel est inscrit une phrase de Robert Walzer, adressée à sa sÅ“ur : « Oder wollen wir uns beide zu einer Herrschaft begeben, für unser ganzes Leben, du als Hausmädchen, ich als Hund » [Ou bien prendrons-nous tous les deux un emploi pour la vie entière, toi comme bonne, moi comme chien]. Dans cette spécificité du langage à créer de la coïncidence, le travail de Marie José Burki ouvre des interstices où circulent regards, visiteurs, animaux… Actuellement, le travail de Marie José Burki est représenté par la Galerie Albert Baronian (Bruxelles), notamment.

Marie José Burki : mots, animaux, images… Le langage au fil des vidéos et installations vidéos

Marie José Burki a d’abord étudié la littérature française et l’histoire à l’Université de Genève. En parallèle, elle étudie l’art à l’École Supérieure d’Art Visuel de Genève. Combinant image et narration, en 1985 elle réalise la vidéo Celui qui a vu passer les éléphants blancs. Sa pratique combine alors vidéo et installation vidéo. En 1986, elle participe à l’exposition collective « Von Bildern » [Des Images] à la Kunsthalle de Berne. Elle expose ensuite au Centre d’Art Contemporain de Genève (1987, 1988), au Magasin de Grenoble (1988), au Confort Moderne de Poitiers (1989), à la Kunstverein de Fribourg-en-Brisgau (1989)… Entre 1989 et 1990, son séjour d’une année au Studio PS1, antenne du MoMA à New York, aboutit à la réalisation de Reading Over and Over (1990). Soit une vidéo en résonance avec le roman L’Homme sans qualités (1930-1932) de Robert Musil. Les passerelles mots/images forment ainsi une articulation-clef de son travail.

Coïncidences et interstices entre mots et images : espaces de circulation, pour les regards, les éléphants…

Les premières expositions monographiques de Marie José Burki se déroulent en 1991, à la Galerie Rachel Lehmann (Genève), ainsi qu’à l’IMeRec – Institut Méditerranéen de Recherche et de création (Marseille). En 1992, elle participe à la Documenta de Cassel. Ses deux vidéos, ANIMAUX (1991) et A.NI.MAUX (1992), y encadrent les visiteurs dans un lieu de passage. L’une montre un homme répétant le mot ‘animaux’ de manière neutre et régulière. L’autre montre des regards d’animaux, filmés dans un zoo, tandis que le même homme égrène le mot ‘animaux’. En 2000, le Musée d’Art et d’Histoire de Genève présente son exposition monographique « Mais que pouvait bien raconter Saint François aux oiseaux ». Tandis qu’en 2003, sa performance Where was I born and what is my name aura convié deux éléphants vivants. En 2017, le CRP de Douchy-les-Mines aura proposé son exposition : « Un Chien sur la route, au passage du promeneur ».