Un combat artistique et féministe
Louise Bourgeois était une sculptrice et plasticienne française naturalisée américaine. Née à Paris en 1911 de parents restaurateurs de tapisseries anciennes, elle est morte à New York en 2010.
Après avoir entamé des études de mathématiques à la Sorbonne, Louise Bourgeois s’engage dans des études d’art. Elle fréquente l’École des beaux-arts de Paris puis, à partir de 1932, les académies libres de Montparnasse et de Montmartre ainsi que les ateliers des artistes Fernand Léger (qui est le premier à repérer ses talents de sculptrice), André Lhote, Cassandre et Paul Colin.
Louise Bourgeois rencontre en 1937 l’historien d’art américain Robert Goldwater avec lequel elle se marie. Installée avec lui à New York dès 1938, elle y entre en contact avec le milieu surréaliste auquel elle prend part, de même qu’aux autres mouvements artistiques qui s’y développent tels que l’expressionnisme abstrait et le minimalisme.
La consécration dans les années 70
Les premières peintures de Louise Bourgeois, des «femmes-maisons» imbriquant éléments organiques et architecturaux, ont pour thème les rapports entre les femmes et l’espace domestique. Elle aborde la sculpture sur bois à la fin des années 1940, puis la sculpture sur métal à partir des années 1960 et, au cours de la décennie suivante, des installations monumentales. Son œuvre très personnelle est profondément marquée par les éléments autobiographiques, les souvenirs d’enfance, la famille, la sexualité et la solitude. Imprégnée de psychanalyse, elle a pour fil rouge les figures du phallus représentant le père et de l’araignée représentant la mère.