Laurent GRASSO — né en 1972 à Mulhouse (France). Vit et travaille à Paris (France).
Laurent Grasso est un artiste contemporain français dont la pratique inclut installation, vidéo, sculpture, peinture, photographie… En un sens conceptuel (ou sémantique), le travail de Laurent Grasso explore la thématique du solaire. De la figure ancestrale du pouvoir (dieu-soleil, roi-soleil) à ses émanations toujours actuelles (les ors de la République, le salon doré de l’Élysée)… De l’énergie physique (avec les vents solaires) à l’énergie symbolique (soleil noir)… Les Å“uvres de Laurent Grasso scrutent, à travers le soleil, les mécanismes du pouvoir et de l’hégémonie d’une part, et les ramifications sémantiques d’autre part. Entre bienfaisance et menace cataclysmique. Actuellement, le travail de Laurent Grasso est représenté par la galerie Valentin (Paris), la Sean Kelly Gallery (New York), la Galleria Alfonso Artiaco (Naples), l’Edouard Malingue Gallery (Hong Kong, Shanghai) et la Galerie Perrotin (Paris, New York, Hong Kong, Séoul, Tokyo).
Laurent Grasso : les mécanismes du sens et du sémantique, entre déictique et thématique
Laurent Grasso a étudié à la Cooper Union School de New York, ainsi qu’à la Central Saint Martins School of Art de Londres. Il est diplômé de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris (2001) et a effectué un post-diplôme au Fresnoy (2001-2003). L’une de ses premières expositions personnelles, « Soyez les bienvenus » (2000, Caisse des Dépôts et Consignations, Paris), présentait sa vidéo éponyme (1999). Soit une vidéo embrassant un groupe de personnes, de dos, dont l’attention restait focalisée sur un seul et même phénomène, invisible aux spectateurs. Pur dispositif déictique. Attentif aux signes et aux sens, Laurent Grasso développe ainsi un art sémantique. « Du soleil dans les yeux » (2004), « L’éclipse » (2006), « Du soleil dans la nuit » (2006), « Infinite light » (2008), « Magnetic palace » (2007), « Soleil Double » (2014), « Soleil noir » (2015), « Solar Wind » (2016)… Ce ne sont là que quelques titres de ses nombreuses expositions.
Vidéo, installation, peinture, sculpture… une Å“uvre protéiforme, spatialisée et métaphorique
En creusant le sens, le travail de Laurent Grasso s’achoppe à la fascination. L’obsession pour l’astre solaire croise son double obscur : le désastre. Avec la série Studies into the past (2009 – en cours), il livre ainsi des peintures réalisées dans une facture médiévale. Entre icônes et livres d’heures, les peintures sur bois, dorées à la feuille, mettent en scène météores et cataclysmes. Tandis que la vidéo Élysée (2016) montre, en boucle, le salon doré du Palais de l’Élysée. Filant ainsi les métaphores du soleil, entre science, pouvoir absolu, conspirations illuminées… Le travail de Laurent Grasso dessine, spatialise et singularise un vaste réseau sémantique. S’appropriant notamment le passé, en proposant des toiles contemporaines, à la manière des maîtres anciens. Bénéficiant d’une renommée internationale, Laurent Grasso a notamment été pensionnaire de la Villa Médicis à Rome en 2004. En 2008, il a reçu le Prix Marcel Duchamp.