KOO Jeong A — née en 1967 à Séoul (Corée du Sud). Vit et travaille partout.
Koo Jeong A est une artiste contemporaine coréenne dont le travaille inclut installation, peinture, film, dessin, architecture… Les Å“uvres de Koo Jeong A jouent souvent sur les formes du désordre. Combinant des formes ordonnées : empilement, tas de poudre… Et des « restes » désordonnés, ou plutôt disposés par les gestes ayant permis de créer de l’ordre, en amont. Son travail est actuellement représenté par la Pilar Corrias Gallery (Londres), notamment. De 1999 à sa fermeture en 2014, Koo Jeong A aura également été représentée par la Galerie Yvon Lambert (Paris, New York).
Koo Jeong A : poudre, poussière, emballages vides… Des monticules ordonnés par le chaos environnant
En 1991, Koo Jeong A s’installe à Paris et intègre l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. Dès 1994, son travail fait l’objet d’une exposition personnelle au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris. Cette exposition se déroule dans le cadre de « Migrateurs », une série d’expositions proposées par Hans Ulrich Obrist. En 2004, le Centre Pompidou Paris lui consacre à son tour une exposition personnelle. Elle devient la deuxième artiste coréenne à y bénéficier d’une exposition personnelle (après Nam June Paik). Le travail de Koo Jeong A met ainsi en lumière l’inframince et les micro-interventions. Elle travaille avec des matériaux ordinaires et peu visibles (poussière, morceaux de papier, sucre…), développant une Å“uvre enroulée autour des gestes de la vie quotidienne. Dans l’installation Snowy Sunny Days (1997), par exemple, l’une des petites tables est jonchée d’emballages d’aspirine vides. Avec un grand tas d’aspirine, réduite en poudre blanche, en son milieu.
Empilements et éparpillement… Installations et sculptures topographiques, architecturales
En 2002, dans l’exposition « 3355 », Koo Jeong A propose une installation composée, là encore, d’empilements et d’éparpillements. D’un côté, sur une grande table, un empilement de cigarettes manufacturées. Et par terre, un empilement de paquets vides, avec les films plastiques, entre autres, dispersés au sol. Pour le projet OTRO (2008-2012), au Centre international d’art et du paysage de Vassivière, elle propose une sculpture skatable, faite de béton, métal et surtout, de peinture phosphorescente. Là encore les tas, les monts, les creux, modèlent l’Å“uvre en espace topographique, en moment de défoulement. Depuis les années 1990, le travail de Koo Jeong A a fait l’objet d’un grand nombre d’expositions personnelles dans le monde entier. Y compris à la biennale de Venise de l’architecture, en 2014, dans le Pavillon Suisse (sous le commissariat de Hans Ulrich Obrist).